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Le métier de meunier

Afin de respecter la mission du moulin et de le garder vivant en le maintenant actif, il fallait embaucher un meunier. Les membres de la Corporation du Moulin Légaré (CML) se préoccupent de cet enjeu dès 1977.

Pendant les premières années, on doit compter par moment sur le savoir-faire des frères Légaré pour assurer la mouture du grain. À la vente du moulin, ils avaient obtenu le droit de demeurer dans la maison du meunier pour dix ans – ils y sont finalement restés jusqu’en 1995. Leur présence et leur attachement au moulin a parfois rendu la tâche difficile à la CML pour ce qui était d’exécuter les actions nécessaires au bon fonctionnement du moulin. Des bénévoles racontent que certains membres de la famille Légaré pouvaient interdire l’accès des membres de la CML au moulin en verrouillant les portes de l’intérieur, par exemple. En dépit de ces petits accrochages, les frères Légaré ont accepté de mettre leur savoir-faire au service du moulin à plusieurs reprises après leur retraite. En effet, le conseil offre des compensations monétaires lorsque Donat Légaré consent à moudre du grain ponctuellement. De son côté, Philippe Légaré transmet son savoir-faire aux apprentis meuniers qui sont embauchés.

En juillet 1978, Luc Marineau assume d’abord le rôle d’apprenti meunier au moulin en travaillant parfois avec Donat et Philippe Légaré. Son contrat est renégocié et renouvelé chaque saison, selon ses disponibilités. Il occupe ainsi le poste de meunier jusqu’en 1987, à l’exception de la période entre 1981 et 1983. À ce moment, c’est au meunier Gérald Charbonneau qu’incombe le travail de faire tourner les meules.

En 1987, Daniel Saint-Pierre rencontre le conseil d’administration de la CML et obtient le poste de meunier qu’il occupe encore aujourd’hui, en 2015. Son engagement de 28 ans a permis de systématiser et stabiliser le fonctionnement du moulin Légaré. En tant qu’employé, il ne compte plus les heures passées à nettoyer et entretenir le bâtiment. Il a épaulé les bénévoles en participant aux nombreux travaux de réfection du moulin.

Daniel Saint-Pierre, meunier, discute de son implication et de la relève pour son métier.

Affichez cette vidéo ainsi qu’une transcription: La relève du métier de meunier selon Daniel Saint-Pierre

Ainsi, Daniel Saint-Pierre transmet son savoir-faire de meunier à Martin Trudel depuis 2007.

Plan large de Martin Trudel assis à la gauche la photo qui regarde Daniel Saint-Pierre debout à la droite de l’image. Ce dernier pointe la meule dormante.

Daniel Saint-Pierre (à droite) explique à Martin Trudel (à gauche) le processus du piquage des meules qui consiste à aiguiser les pierres pour optimiser la mouture du grain.

Corporation du Moulin Légaré