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Les églises protestantes : sobres et élégantes

Si les églises catholiques attirent l’attention par la quantité et la richesse de leur ornementation, les églises protestantes attirent le regard par leur élégance et leur sobriété.

Photographie couleur, plan éloigné, vue latérale d’une église en pierres des champs entourée d’arbres, en avant-plan, des pierres tombales.

Église anglicane St. Mary, Hudson, 2017

Ce sont des problèmes dans la délimitation de la frontière entre le Haut et le Bas-Canada en 1791 qui expliquent l’établissement de communautés protestantes dans le territoire de Vaudreuil-Soulanges. Croyant s’être établis dans le canton de Lancaster dans le Haut-Canada, des colons anglophones apprennent avec stupéfaction qu’ils habitent dans la seigneurie de Nouvelle-Longueuil dans le Bas-Canada. Cette situation cause plusieurs désagréments, de part et d’autre et on en vient même aux coups.

Photographie couleur, plan éloigné, vue latérale d’une petite église de campagne en pierres des champs entourée d’arbres sous un ciel nuageux.

Église Côte St. George Presbyterian, Saint-Télesphore, 2003

En 1830, le gouvernement du Haut-Canada fait des pressions à Londres afin d’annexer le territoire de Vaudreuil-Soulanges. Mais la forte population francophone de la région et le clivage important entre les communautés empêchent ce transfert. Il faut attendre 1860 pour que la frontière interprovinciale soit établie de manière définitive. À partir du milieu du 19e siècle, le territoire compte une population croissante composée d’écossais et d’irlandais et d’anglais.

Photographie ancienne en noir et blanc, prise en hiver, plan éloigné, façade et vue latérale d’une église en pierres des champs, avec son clocher carré surmonté de pinacles, entourée d’arbres.

Église anglicane St. James à Hudson vers 1940

Ces derniers s’installent en bordure de la frontière ontarienne (ancienne seigneurie de Nouvelle-Longueuil et canton de Newton) et sur les rives du lac des Deux-Montagnes, à Vaudreuil et à Hudson.

 

Photographie couleur, plan éloigné, intérieur d’une église dont la voûte est entièrement en bois sculpté, en avant-plan, des bancs en bois de chaque côté d’une allée, sur les côtés des vitraux colorés, en arrière-plan, une verrière de vitraux colorés.

Intérieur de l’église anglicane St. James, Hudson, 2003

La plus ancienne église protestante construite dans la région est l’église anglicane St. James Hall à Hudson en 1842. On trouve par la suite l’église Côte St-George Presbyterian à Saint-Télesphore en 1866 et l’église anglicane St. Mary’s à Hudson en 1867.

 Photographie couleur, plan éloigné, façade d’une église en briques rouges avec un toit en pente prononcé et un clocher carré, à l’avant, un trottoir mène à une porte d’entrée en bois à droite du bâtiment.

Église Wyman Memorial (United Church of Canada) Hudson, 2003

Ces églises historiques protestantes se distinguent par leur intérieur sans statues ni aucun autre accessoire religieux. Elles sont essentiellement décorées de boiseries vernies et de vitraux colorés. Elles comportent généralement un orgue de grandes dimensions qui occupe une grande partie de l’édifice.

Construites selon les modèles préconisés à l’époque dans l’Empire britannique, elles présentent des caractéristiques architecturales particulières qui contribuent à la diversité du paysage culturel du territoire.

Photographie couleur, plan éloigné, intérieur d’une église dont les poutres de bois du bâtiment sont apparentes, en avant-plan, des bancs en bois contenant des livres rouges, en arrière-plan, un très grand orgue à tuyaux en cuivre.

Intérieur de l’église Wyman Memorial (United Church of Canada), Hudson, 2003