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Une église de campagne : Sainte-Jeanne-de-Chantal

Photographie couleur prise en hiver, plan éloigné, en avant plan, vue de l'arrière d'une petite chapelle en pierres des champs avec un petit clocheton surmonté d'une croix, à l'arrière-plan, vue latérale d'une église en pierres des champs avec un clocher et un muret de pierres et la façade d'un presbytère en pierres des champs.

Site patrimonial de l’église Sainte-Jeanne-de-Chantal, Notre-Dame-de-l’Île-Perrot, 2010

L’église Sainte-Jeanne-de-Chantal a été classée monument historique par le gouvernement du Québec en 1961 pour son ancienneté et la richesse de son ornementation intérieure.

Cette église en pierre des champs est la plus ancienne sur le territoire de Vaudreuil-Soulanges. Construite en 1773-1774, elle est le premier édifice public en pierres situé à l’ouest de l’île de Montréal. Son style évoque parfaitement celui des églises de campagne que l’on trouvait à l’époque des seigneuries.

Photographie ancienne en noir et blanc, plan éloigné, vue d’un cimetière entouré d’un muret et d’arbres, situé à l’arrière d’une église en crépi dont la toiture est à plusieurs versants avec un clocher.

Cimetière de l’église Sainte-Jeanne-de-Chantal en 1928, Notre-Dame-de-l’Île-Perrot

Elle est intimement liée à l’histoire de l’île Perrot et elle constitue le symbole de l’identité des habitants de l’île qui demeurent profondément attachés à ce site patrimonial.

Le territoire de l’île Perrot est concédé comme seigneurie dès 1672, soit 30 ans après la fondation de Montréal. Pendant des années, le lieu servira surtout de lieu de passage et de poste de traite pour les fourrures.

Photographie ancienne en noir et blanc, vue sur un grand jardin fleuri à l'avant d'un bâtiment, en arrière-plan, vue latérale d'une église et du clocher.

Église catholique Sainte-Jeanne-de-Chantal vers 1928

C’est grâce à la détermination de la seigneuresse Françoise Cuillerier que l’île se développe véritablement entre 1716 et 1750.  Au début du 18e siècle, elle établi le domaine seigneurial et fait construire un moulin à vent à l’extrémité sud-est de l’île, sur les rives du lac Saint-Louis. En 1740, elle fait construire une petite chapelle en pierre pour les résidents et pour accueillir les missionnaires de passage.

Tout au long de sa vie, celle-ci verra à l’amélioration des conditions de vie et au bien-être des habitants de l’île.

Au fil des ans, avec l’augmentation de la population et l’établissement de fermes vers l’intérieur de l’île, les habitants souhaitent avoir une église plus grande et surtout moins éloignée que la chapelle du manoir seigneurial.

Photographie couleur, plan éloigné, intérieur d’une église dont la voûte et les murs sont entièrement en lattes de bois peint en blanc, à l’arrière plan, du mobilier liturgique et des œuvres d’art religieux, à l’avant-plan du mobilier religieux et une balustrade en bois verni.

Intérieur de l’église catholique Sainte-Jeanne-Chantal, Notre-Dame-de-l’Île-Perrot, 2010

Il est alors décidé de construire une nouvelle église qui portera le nom de Sainte-Jeanne-de-Chantal en souvenir de la seigneuresse Françoise Cuillerier. En effet, celle-ci vouait une dévotion particulière à Jeanne Frémyot, baronne de Chantal, veuve, mère de famille et fondatrice de la communauté religieuse des Visitandines en France.

Photographie ancienne en noir et blanc, quatre travailleurs devant la façade d’une petite chapelle en pierres des champs en construction avec des échafaudages.

Reconstitution de la chapelle seigneuriale de 1740, Notre-Dame-de-l’Île-Perrot, 1953

Quant à l’ancienne chapelle, elle a été reconstituée en 1953 avec les pierres d’origine à proximité de l’église actuelle. Elle porte le nom de la Chapelle du Souvenir.