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Breakheart Hill

Véhicules sur Breakheart Hill de la rue Portland à Dartmouth

Breakheart Hill, légèrement nivelée lors de la construction de la rue Portland, demeure très abrupte, comme l’illustre cette photo de 1981. Fonds Rosemary Eaton. Archives du CHRHS.

Le paysage de fermes et de jardins maraîchers le long de la route Cole Harbour se développa et prospéra au cours du 19e siècle. L’état des routes s’améliore lentement grâce aux contrats de travaux routiers accordés par les gouvernements suite, généralement, à des pétitions de citoyens. Plusieurs agriculteurs se rendant à Halifax utilisent maintenant des chariots rapides tirés par des chevaux, construits dans la communauté et adaptés aux besoins locaux. Les hautes collines présentent encore un défi, en particulier celle qui porte le nom de Breakheart Hill. Certains agriculteurs laissent un cheval supplémentaire dans une ferme au pied de la colline pendant qu’ils s’affairent à Halifax. Au retour, ils l’attellent pour fournir l’aide supplémentaire nécessaire pour gravir la colline. D’autres laissent la moitié de leur chargement au bas de la colline et font deux voyages. La descente est tout aussi difficile, car les chevaux doivent retenir leur lourd chargement. On dit que des accidents survenaient lorsque le harnais cédait et que le chargement venait heurter le cheval.

Maquette d’un cheval à avaloire attelé à un chariot

Pour descendre une colline comme Breakheart Hill, un cheval devait s’asseoir dans son harnais et retenir le chargement qu’il tirait. Cette partie du harnais est ce que l’on appelle l’avaloire (ou avaloir). Le modèle apparaissant sur cette photo se trouve à la Cole Harbour Heritage Farm; il a été créé par G. S. Gosling, Earl Slack et Kathryn Leal.

À Halifax, les chariots de livraison et autres moyens de transport nécessitaient un grand nombre de chevaux qui étaient hébergés dans la ville. Les grandes quantités de fumier qu’ils produisaient devaient être ramassées; ceci était une bénédiction pour les agriculteurs qui en avaient besoin pour leur terre, mais une lourde charge pour les chevaux qui montaient Breakheart Hill. La colline devait son nom au dicton qui disait que tirer un chargement sur cette colline suffisait à briser le cœur d’un cheval. Ce n’est qu’au 20e siècle que la pente abrupte de la colline fut réduite par des déviations, des coupes et l’ajout de remblai pour niveler la route. Les voyageurs qui empruntaient le pont sur la digue traversant Cole Harbour évitaient Breakheart Hill pour se rendre à Dartmouth, en passant par Eastern Passage, une route qui évitait les collines. Ceux qui venaient de l’est empruntaient Old Lawrencetown Road et l’embranchement qui bifurquait vers le nord-est à Little Salmon River pour se rendre à Dartmouth, en passant par l’actuelle rue Principale (Main Street). Il ne reste que quelques traces de cette route.

Livre portant une liste de noms

Liste des membres de la Dartmouth Agricultural Society en 1886 extraite du livre des procès-verbaux de la société. Vous y remarquerez des noms familiers, comme Bissett. Fonds de la Dartmouth Agricultural Society. Archives du CHRHS.

L’agriculture et les professions associées à l’agriculture dominaient la communauté de Cole Harbour. La plupart des agriculteurs étaient membres de la Dartmouth Agricultural Society, présentaient leurs produits lors d’expositions annuelles et participaient à des concours de labourage locaux. Ils achetaient des étalons et des taureaux à bon pedigree pour améliorer la qualité de leur cheptel. Les laitiers locaux effectuaient des livraisons quotidiennes à des clients d’Halifax et de Dartmouth.

Du côté est du marais de Cole Harbour, l’agriculture était un moyen de subsistance plus marginal, en raison de la différence du terrain et de l’absence de sol arable. Les gens avaient tendance à s’en tenir aux anciennes pratiques agricoles, car les améliorations dans l’agriculture étaient plus lentes à venir; la pêche, l’exploitation forestière et l’exploitation minière étaient plus importantes pour la plupart des résidents locaux.

 La pêche de l’anguille avec transcription

La pêche à l’anguille fait partie des activités courantes de Cole Harbour depuis de nombreuses années, comme l’illustre cette vidéo muette et sans date provenant des archives du CHRHS.

Et entre les deux, il y avait le marais : une vaste étendue de terres riches et inutilisées n’attendant apparemment qu’à être exploitées. Les portes de l’aboiteau étaient toujours en place, même si elles subissaient d’importants dommages chaque printemps lorsque les glaces sortaient du port. Comme la société de digues ne faisait plus de réparations, la mer ne tarda pas à emporter les portes pour de bon.