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Colonisation, défrichage et peuplement

Outre les difficultés d’accès à l’île, la peur des attaques des Iroquois sur le premier hameau lavallois rend complexes les tentatives de peuplement sur l’île, et ce, jusqu’à la Grande Paix de Montréal en 1701.

Dessin d’époque à l’encre représentant un paysage agricole. À l’avant-plan, un grand enclos avec des animaux de ferme. En arrière, une grange et une maison, et à l’horizon, une manufacture.

Dessin d’une ferme à Saint-Martin vers 1860

En 1670, Jean Talon, alors intendant de la Nouvelle-France, est mandaté pour préparer une zone habitable au nom de François Berthelot, conseiller du roi de France. Jean Talon s’engage donc à développer ce territoire seigneurial en situation de conflit en concédant des terres aux colons et en construisant un manoir, un fort, un moulin et une scierie.

Numérisation d’un extrait du mémoire de Jean Talon.

 Extrait d’un mémoire de Jean-Talon, 1673

C’est le début d’une économie de subsistance. La coupe massive du bois et l’agriculture naissante engendrent un essor économique local. Déjà, entre 1670 et 1673, près de 600 minots de blé sont produits et plusieurs habitations sont construites sur les berges de l’île.

La tranquillité établie suite à la signature de la Grande Paix de Montréal entre les Français et les Autochtones en 1701 engendre une hausse du nombre de marchands et de paysans sur l’île. Cette augmentation influence positivement la quantité d’échanges commerciaux entre eux. Certains défrichent la terre d’un voisin contre une somme d’argent, d’autres vendent le bois ainsi que les récoltes une fois les terres défrichées.

Grâce aux efforts de Talon et des seigneurs de l’île, la population passe de 24 colons en 1681 à 2379 habitants en 1765. L’arrivée et l’établissement des Charbonneau, des Labelle, des Bisson et des Éthier à la fin du 17esiècle ont grandement contribué à bâtir l’économie du territoire.