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Rosie le morse de la période glaciaire

En 1979, le squelette d’un morse adulte femelle a été découvert dans l’argile glacis-marine wisconsinien, près de Qualicum Beach, sur l’Île de Vancouver. Il s’agit du morse de la période Pléistocène le mieux préservé sur la côte ouest de l’Amérique du Nord.


UNE TROUVAILLE MYSTÉRIEUSE

En mai 1979, Bill Waterhouse, un résident local, se promenait le long de la mer à Qualicum Beach, à la recherche d’huîtres et de palourdes pour le dîner. Il ne savait pas qu’il était sur le point de faire une découverte qui changerait tout ce que nous avons cru connaître sur l’époque du Pléistocène. Il a remarqué ce qui semblait être un os logé dans l’argile de la plage rocheuse. En le tirant, il déterra ce qu’il croyait être la mâchoire d’un lion de mer.

DEMANDE À TON ENSEIGNANT DE SCIENCES

Bill a demandé à sa fille de consulter son enseignant de sciences, M. Graham Beard. Quand elle lui montra l’os, Graham a répondu : « Il ne s’agit pas d’un os, mais d’un fossile ! »

DE RETOUR AU SITE !

Une fille dans un coupe-vent sur une plage couverte de rochers, indiquant un endroit devant elle où les roches ont été dégagées

La plage rocheuse ou Rosie le morse a été trouvée.

Bill et sa fille, accompagné d’un résident locale, Don MacAlister, ont ramené Graham au site. Ils traversèrent lentement la plage parsemée de rochers. Quand ils ont commencé la fouille du site, ils trouvèrent beaucoup d’autres os fossilisés. Peu à peu, ils se sont rendus compte qu’ils avaient déterré le squelette presque complet d’un morse de la période glaciaire. Le morse, qu’ils ont nommé « Rosie », avait été enterrée sur son dos. La plupart des os fossilisés, y compris une grande partie du crâne, avaient été bien préservés. Au cours des prochaines semaines, Beard retourna au site plusieurs fois jusqu’à ce que les fouilles soient terminées.

L’AVANTAGE DU TRAVAIL D’ÉQUIPE

Un jour, Don MacAlister se joint à l’équipe. Bien qu’il soit malvoyant, c’était lui qui a pu localiser et identifier beaucoup des petits os, tels que les phalanges et les métacarpes. Sa dextérité manuelle et son remarquable sens du toucher lui ont permis de trouver ces petits os, qui n’auraient surement pas été découverts sans lui.

ROSIE PREND LA ROUTE

Vue arrière de Rosie, à l’intérieur du Musée de Qualicum Beach. Trois personnes sont accroupies à sa droite.

Graham Beard et des bénévoles qui rassemblent fièrement Rosie au Musée de
Qualicum Beach après le long voyage de l’Ottawa.

 

Dick Harrington, un paléontologue spécialisé en études du Pléistocène, au Musée Canadien de la Nature, a visité Qualicum Beach pour quérir des informations au sujet du morse. Les os fossilisés ont été expédiés à Ottawa où des experts les ont assemblés. Ils ont également utilisé la datation au radiocarbone et la stratigraphie pour déterminer que le morse avait 60, 000 ans. Rosie a ensuite été renvoyée au Musée de Qualicum Beach où elle demeura de 1999 à 2010. Une découverte d’importance nationale, Rosie occupe maintenant un poste permanent dans l’exposition de la période glaciaire au Musée Canadien de la Nature.

LE RETOUR DE ROSIE

Moule de crâne et des os de morse dans une vitrine.

L’exposition qui met en honneur Rosie le morse

 

Le Musée Canadien de la Nature a remis un plâtre du crâne et un morceau de la côte du morse au Musée de Qualicum Beach. Celles-ci constituent une exposition en son honneur. De nouveaux plans sont en cours de réalisation pour développer davantage cette exposition en ajoutant un modèle entièrement réalisé du morse, un diorama et des panneaux d’interprétations.

The News mardi 22 février 2011, Neil Horner News Reporter