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D’Elk Valley à Drumheller

Carte montrant les communautés, les rivières, les chemins de fer et les routes.

Une carte de la région de Kootenay est, vers 1919.

À la fin du 19e siècle et au début du 20e siècle, les liens entre Fernie, Lethbridge et Drumheller étaient plus forts que ceux entre Fernie, Vancouver et Victoria. Le facteur commun était une ressource partagée – le charbon. L’exploitation minière était concentrée dans le sud-est de la C.-B. et le sud de l’Alberta; inséparable de l’extraction charbonnière était la construction des chemins de fer nécessaires pour transporter personnes et ressources.

Entre 1881 et 1884, George Dawson de la Commission géologique du Canada dressa la carte géologique de cette région, ce qui eut pour conséquence d’inciter des entrepreneurs britanniques, américains et de l’Est du Canada à se lancer dans le développement industriel. L’un d’entre eux était un Père de la Confédération, à savoir Sir Alexander Galt, qui entama l’exploitation charbonnière à Lethbridge.

Hommes et femmes marchant le long d'une rue. Maisons à côtés en bois sont des deux côtés.

La ville de Coal Creek, près de Fernie, C.-B. prit naissance autour de la mine. Le recensement de 1901 mentionne 69 hommes d’origine italienne qui travaillaient dans les mines; en 1911, leur nombre était de 143.

 

Deux longues rangées de chalets de mineurs à côté d'une rivière.

Des cabanes de houilleurs à Michel, C.-B. Les maisons étaient à ossature de bois et comportaient une cuisine/salon et une ou deux chambres à coucher. Les toilettes extérieures étaient situées dans la cour arrière. Beaucoup d’Italiens travaillaient dans les mines et résidaient en ville.

 

Se développa par la suite un réseau de communautés minières dans Elk Valley de la C.-B., dont Fernie et les villes adjacentes de Coal Creek, Morrissey, Natal, Michel, Hosmer, Sparwood, Corbin et Carbonado. Du côté albertain, prospéraient également Coleman, Blairmore, Frank, Bellevue, Lille, Lethbridge, Coalhurst, East Coulee et Drumheller.

 Une rangée de fours à coke devant des rangées de chalets à un étage et de pensions à deux étages.

Pont ferroviaire à Carbonado, C.-B. La mine était la propriété de la Compagnie charbonnière du pas du Nid-de-Corbeau. La ville comprenait 45 maisons avec électricité et eau courante, une église et un magasin de la compagnie Trites Wood.

Des immigrants arrivaient pour travailler dans les mines et les camps des chemins de fer. La main-d’œuvre minière était mobile; des interruptions de travail occasionnées par des accidents et des ralentissements de l’économie entraînaient la fermeture de mines, ce qui obligeait des mineurs à se déplacer à la recherche d’emplois.

Une commission du gouvernement de l’Alberta créée après la Grève générale de 1919 nous renseigne sur la composition ethnique de la main-d’œuvre minière. Les commissaires apprirent que 90 pour cent des travailleurs dans le pas du Nid-de-Corbeau étaient des immigrants, dont les origines se décomposaient comme suit : Britanniques à 34  pour cent, Slovaques à 23 pour cent, Italiens à 14,5 pour cent, Français et Belges à sept pour cent, Russes à deux pour cent, « autres Européens » à 8,5 pour cent et Américains à un pour cent. L’ethnicité déterminait non seulement la position sociale dans la communauté, mais aussi les chances d’améliorer sa situation financière.