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La vie culturelle italienne

Une famille avec papa assis à gauche, maman assise à droite et six enfants debout entre eux.

La famille Migale (Megale et autres variantes), vers 1921. Les grandes familles étaient la règle non seulement dans la communauté italienne, mais aussi dans d’autres communautés d’immigrants. Raffaele Migale arriva à Fernie en 1898 et travailla dans les mines.

Si les immigrants italiens qui arrivaient dans Elk Valley, C.-B., apportaient peu de biens avec eux, ils étaient riches de leurs coutumes et traditions. Des rassemblements saisonniers entourant les récoltes, l’abattage de porcs pour la confection de saucisses et de jambon de Parme maison, la viticulture et la production de grappa étaient autant d’activités qui rendaient leur pays d’accueil plus semblable à la mère patrie qu’ils avaient laissée derrière eux.

Lors des fêtes et célébrations, les hommes ayant une famille invitaient chez eux des amis célibataires ou mariés dont la femme demeurait toujours en Italie, et les pensions devenaient un second chez soi.  La musique était de mise dans ces rassemblements, et des musiciens italiens constituaient une partie importante de toute fanfare houillère.

 Un groupe d'étudiants debout dans quatre rangées devant une école de brique.

L’École publique de Fernie, avec une enseignante et 32 élèves, vers 1915. L’endos de la photo porte les noms de plusieurs élèves, dont ceux de quelques enfants italiens.

Tous ne fréquentaient pas l’église, mais, pour ceux qui y allaient, elle offrait une autre voie vers l’enracinement. Puisque beaucoup de traditions italiennes se basaient sur des festivals religieux saisonniers ayant des mets typiques – Pasqua (Pâques) et Natale (Noël) étant les plus importants – même les non-croyants y participaient afin de renforcer leur sens d’appartenance.

 Un homme âgé et une femme debout près de la porte d'entrée de leur maison; un grand jardin entoure la maison.

Une maison avec jardin, à Fernie, C.-B.. Il s’agit d’une maison à ossature de bois typique à Fernie, C.-B., entourée d’un jardin. La plupart des familles cultivaient des légumes pour compléter leur régime alimentaire et économiser de l’argent en vue de l’achat de produits de première nécessité. Le jardin de Louis Carosella était particulièrement renommé.

 

Les aînés, c’est-à-dire les nonnos et les nonnas (grands-pères et grand-mères), transmettaient les traditions aux générations suivantes par le biais de récits. Ils gardaient aussi la mémoire de qui était apparenté à qui, et ils arrangeaient des mariages avec des familles convenables. L’identité individuelle prenait racine dans la famille et était liée à la terre. De fait, certains membres de la communauté italienne de Fernie, dont Louis Carosella, étaient célèbres pour leurs jardins luxuriants.

C’était également une époque de chasse et de pêche, incontournables pour remplir le garde-manger familial lorsque le travail se faisait rare et la faim rôdait devant la porte.

Une fête de mariage avec la mariée et le groupe debout au milieu.

Les noces de Mike Pascuzzi et de Louisa Costanzo. La photo fut prise au ranch des Costanzo à Cokato, en 1925. Les mariages étaient des occasions festives qui rassemblaient la communauté italienne.

 

Clip audio avec transcription : « Histoire orale de Betty et d’Angelo Schianni | Les jardins italiens (00:55) »

Clip audio avec transcription : « Histoire orale de Violet Minfie | Les familles italiennes (01:07) »