Passer au contenu principal

Attaque aérienne

Vue aérienne d'un incendie sur une colline.

1. La foudre a frappé.

La foudre qui a provoqué l’incendie de Silver Creek était dans une région isolée quasiment inaccessible par voie terrestre. Dans un délai très court, de la fumée a été repérée depuis la tour d’observation forestière Queest par Pam Oxley et par l’officier des ressources Wayne Langlois, qui était un passager sur un vol de reconnaissance dans la région.

Homme au regard sérieux vêtu d'une combinaison. Hélicoptère en arrière-plan.

2. Wayne Langlois a été la première personne à survoler au-dessus du feu et à faire un rapport.

Langlois a été la première personne au-dessus du feu pour évaluer la situation et faire un premier rapport d’incendie. Il a eu la tâche de coordonner le trafic aérien, après que les avions-citernes et les hélicoptères aient été appelés. Certains l’appelaient une plate-forme d’observation aérienne. Langlois rapporta ce qu’il voyait au chef de lutte ou commandant de l’incident.

Le Bird Dog était également dans l’air accompagnant les avions-citernes du Service forestier. Il les dirigea vers les emplacements de chute les plus efficaces et sécuritaires, selon le plan d’incendie conçu par le chef de lutte. Comme pilote de l’avion de tête, il coordonna l’assaut par air. Le poste de Bird Dog était occupé par un spécialiste du feu expérimenté connaissant les techniques d’attaque aérienne et les stratégies de l’équipe au sol. Il travailla pour empêcher le feu de se propager, aidant les équipes au sol à prendre le contrôle.

Avion jaune avec rayures rouges et blanches, doubles propulseurs, numéro 242 et Québec inscrits sur le fuselage.

3. Un prêt du Québec.

Au début de l’attaque, les pilotes de l’avion-citerne ont largué 86 145 litres de produit ignifuge sur ou près du feu pour limiter sa propagation. Malheureusement, le parterre forestier était recouvert d’arbres morts ravagés par le dendroctone du pin. Le produit ignifuge n’a pas atteint le sol et le feu a pu se propager.

Le 3 août, la situation s’est aggravée par un vent du sud et le feu a brûlé vigoureusement. Deux jours plus tard, le 5 août, un front froid s’installa accompagné de vents violents. Le feu commença à se répandre à une vitesse de 100 mètres par minute.

Un hélicoptère transportant un seau d'eau s'approche du feu.

4. Piloter dans ces conditions n’était rien de moins qu’héroïque.

« Comme il a soufflé vers le bas de la vallée, l’énorme colonne de fumée et de cendres qui s’échappait de ce feu, a été poussée par le vent en forme d’arc à travers la vallée… des pièces de débris brûlants tombaient du nuage de fumée… rien ne pouvait empêcher les maisons et les granges de prendre feu…

Pendant ce temps, les pompiers avaient été retirés de l’incendie sur tous les fronts pour tenter de limiter les pertes en vies humaines… l’attaque aérienne a changé, au lieu d’attaquer l’incendie lui-même on tentait de déverser du produit ignifuge autour des résidences dans la vallée. Piloter un gros avion dans ces conditions avec des rafales de vent de 100 km/h et une violente turbulence provoquée par ce gigantesque incendie n’était rien de moins qu’héroïque.1»

 

[1] Silver Creek Fire Review, Public Report No. 39. May 1999. PDF, 7,23 MO

Crédit photos :
1. Jake Jacobson, vers 1998
2.-4. James Murray, Salmon Arm Observer,  vers 1998