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L’armée et la Sureté du Québec en renfort

Les militaires brisent les branches à la hache pour les ramasser.

Le gouvernement provincial déclenche un plan d’urgence, demandant l’aide des Forces armées canadiennes. Au total, près de 12 000 militaires sont mobilisés.  Certains font du porte-à-porte pour évacuer la population dont l’équipement de chauffage n’est pas conforme, d’autres viennent en aide à Hydro-Québec en déplaçant le matériel brisé par le verglas et en récupérant le matériel endommagé qui peut resservir. Eux seuls ont les camions nécessaires au transport des énormes pylônes. On leur confie l’élagage des arbres et le ramassage des branches dans les rues et les parcs. Ils s’occupent également, à plusieurs endroits, de distribuer gratuitement du bois et de surveiller les pompes dans les sous-sols. Heureusement, ils ont des unités autonomes pour leur électricité et fournissent à la population, entre autres à Saint-Blaise-sur-Richelieu et à Saint-Alexandre, des repas chauds qu’ils préparent dans leur cuisine de campagne. Près de 5000 militaires, incluant leur famille, sont logés dans la mégastructure à Saint-Jean-sur-Richelieu, où se situe le quartier général.

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Avec les pannes, les policiers de chaque région sont débordés de travail. La Sûreté du Québec arrive en renfort. Ils s’occupent entre autres des patrouilles de nuit. C’est crucial car l’évacuation des résidences crée des possibilités de vols. Certains voisins se sont organisés entre eux pour patrouiller dans le quartier. La SQ assure la sécurité des quartiers, alors que les rues sont d’un noir opaque une fois la nuit tombée. Les habitants de L’Acadie, municipalité située tout près de Saint-Jean-sur-Richelieu, mais dont la liaison téléphonique est complètement rompue, doivent afficher un carton rouge s’ils ont besoin de l’assistance des policiers, ou vert dans le cas contraire. Les patrouilles vérifient quotidiennement le quartier. En Montérégie, on compte 1700 agents de la SQ, et seulement à Saint-Jean-sur-Richelieu, 520 agents de la Gendarmerie royale du Canada qui sont aussi venus offrir leur aide. L’École nationale de police du Québec à Nicolet envoie plus de 180 aspirants pour faire du porte-à-porte. Ils vérifient la sécurité des installations de chauffage et le bien-être des gens. Cette grande présence des militaires et des forces de l’ordre, combinée à la noirceur ambiante, aux nombreuses pénuries et aux bruits effrayants des branches qui craquent font dire à bien des gens qu’ils se sentent « en temps de guerre ».

Les militaires ont l'équipement nécessaire pour dégager les rues des poteaux tombés.