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Les mesures d’urgence : au chaud… avec 1000 autres personnes

Les moyens de chauffage inadéquats causent l’évacuation de milliers de personnes. Les autorités locales réquisitionnent les écoles pour les convertir en centres d’hébergement temporaires dès le 6 janvier. D’autres sont ouverts à mesure que les premiers se remplissent.

Au départ, on ne peut prévoir l’ampleur de la crise, mais il faut équiper ces centres de lits, de couvertures et de tout ce dont les gens ont besoin pour un niveau d’hygiène minimal, avant que ne soit organisé l’accès aux douches. Plusieurs compagnies fournissent des lits de camp, du papier hygiénique, des Advil, des sacs de couchage, etc. La gestion logistique est immense pour les responsables. Cette proximité avec des inconnus, dont de nombreux enfants, et le manque de lits causent des problèmes de sommeil et d’irritabilité. Pour veiller au moral général, certains artistes mettent en place une « tournée du réconfort ». Des dizaines de personnalités, comme Kevin Parent et Anthony Kavanagh, une soixantaine de musiciens de l’OSM, Beau Dommage, les acteurs du film Les boys, les joueurs du Canadien et de nombreux autres, visitent les centres pour divertir les sinistrés. Ils n’annoncent pas leur parcours d’avance pour ne pas attirer les foules. Ces centres sont gérés par de nombreux bénévoles, la plupart du temps étant eux aussi sinistrés.

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Dans les centres de personnes âgées, la situation n’est guère mieux. Les résidents sont transférés dans une salle commune, surpeuplée, où la chaleur est concentrée. Souvent, il faut les reloger temporairement dans d’autres centres ou dans des hôpitaux qui sont à l’extérieur de la crise, car les conditions sont trop propices à la propagation des maladies. À Saint-Luc, l’école des Prés-Verts accueille des personnes en perte d’autonomie. Les militaires du Princess Patricia Canadian Light Infantry d’Edmonton s’occupent du centre et accompagnent les patients dans cette épreuve.

« Je pense que le plus marquant, c’est les bénévoles […] et tout le monde qui se sont impliqués. »

Normand Lefebvre, maire de Saint-Cyprien-de-Napierville au moment du Grand verglas