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Et après ?

St. John’s
Mardi 5 mars 1918
Un peu plus d’une semaine après que le Florizel s’est échoué contre les récifs commence une enquête générale. Son objectif : comprendre pourquoi. Les gens veulent savoir sur quoi diriger leur tristesse et leur colère.

De nombreux survivants prennent la parole et racontent leur histoire. Les théories abondent. L’une d’elles insinue que le chef mécanicien J.V. Reader a ralenti les moteurs sans en informer le capitaine afin que le navire puisse passer la nuit à Halifax et que lui-même puisse voir sa famille.

Finalement, le gros de la responsabilité revient au capitaine Martin pour avoir ordonné un changement de cap trop tôt sans savoir exactement où se trouvait le bateau. L’enquête juge que le capitaine n’a pas suffisamment compensé la dérive du bateau, qu’il a mal jugé la vitesse de celui-ci et qu’il n’a pas réalisé suffisamment de sondages pour déterminer avec certitude le trajet effectué par le Florizel.

 

Photographie moderne en noir et blanc d’un sillomètre utilisé pour déterminer la vitesse d’un bateau sur l’eau.

Sillomètre.


SILLOMÈTRE
En y attachant une ligne et une hélice qu’on laisse traîner derrière le navire, le sillomètre permet de déterminer à quelle vitesse le navire se déplace sur l’eau. Cela permet ensuite aux navigateurs de calculer la vitesse du navire. Les chiffres sont à comprendre en miles nautiques.

Beaucoup disent que le capitaine du Florizel aurait dû utiliser son sillomètre pour confirmer la distance parcourue par le bateau le long de la côte. Pour sa défense, d’autres remarquent que la « bouillie » de glace flottante a pu décourager le capitaine Martin de laisser filer la ligne et l’hélice. En effet, si la glace avait coupé la ligne, l’équipement serait devenu inutilisable. Et le capitaine avait encore un long voyage devant lui.