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Développement du mouvement

Wagons alignés d’un côté de la gare de triage de la Great Western Railway. On voit aussi sur l’image des piles de bois et d’autres matériaux sur les voies. Deux travailleurs se trouvent à l’avant-plan.

Gare de triage de la Great Western Railway à Hamilton (vers 1870).

James Ryan se met aussitôt au travail, envoyant des lettres aux ouvriers des grands centres industriels canadiens pour les exhorter à s’organiser. Il accorde une attention particulière aux communautés reliées par la Great Western Railway; ses efforts portent fruit. Dans les mois qui suivent, des ouvriers de Toronto, Brantford, Dundas, Montréal, Oshawa, St. Catharines, Sarnia, Ingersoll et Guelph mettent sur pied leurs propres ligues des neuf heures. L’activité, dans ces collectivités, varie grandement, se présentant tantôt sous forme de simples réunions publiques, tantôt sous forme de manifestations, de lock-out ou de grèves.

Le reste de l’hiver 1872, la Ligue des neuf heures d’Hamilton connaît également un certain succès au niveau local, persuadant quelques employeurs d’accorder aux ouvriers la journée de travail de neuf heures. Il s’agit notamment de la Great Western Railway, de la plupart des usines de fabrication de machines à coudre, de l’usine F.G. Beckett & Co. et de l’usine de fabrication de poêles et d’étain Matthew Howles.

Souhaitant exploiter cet élan, James Ryan et la Ligue des neuf heures d’Hamilton annoncent que le 15 mai, les lieux de travail de la ville cesseront leurs activités le temps d’une « grande procession de travailleurs » dans les rues. On déclare alors qu’« une journée de travail doit compter neuf heures tout au plus ».

Illustration en noir et blanc d’une banderole proclamant que « la détente rend notre travail plus digne ». La banderole semble voler au vent.

Interprétation artistique des banderoles du mouvement : << La relaxation donne de la dignité à notre travail >>