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Naissance de la Ligue des neuf heures d’Hamilton

Le 27 janvier 1872, on tient une grande assemblée dans le hall du Mechanics’ Institute d’Hamilton. Les participants sont si nombreux que l’on doit retirer des sièges pour laisser entrer plus de personnes. On s’arrache même les places debout, aux dires de ceux qui s’y trouvent. À la rencontre, les conférenciers expliquent à un auditoire enflammé qu’une productivité accrue devrait signifier plus de temps libre. Les ouvriers devraient bénéficier de plus de temps pour leur famille et leur communauté, ainsi que pour penser et apprendre. James Ryan, machiniste à la Great Western Railway, galvanise l’auditoire par ces mots :

« Nous ne voulons pas plus d’argent, mais bien plus de cervelle; nous ne voulons pas des serfs plus riches, mais bien des hommes meilleurs. »

Carte d’assurance multicolore de la place Old Market. L’image comprend les plans de dizaines de structures du secteur. Le texte sur la carte met en évidence l’emplacement de l’hôtel Shakespeare, à l’angle sud-ouest de la place Old Market.

La réunion de la Ligue des neuf heures se tient à l’hôtel Shakespeare, à la place Old Market.

Le mouvement est lancé. Quatre jours plus tard, des représentants d’ateliers d’un bout à l’autre de la ville se réunissent à l’hôtel Shakespeare et forment la Ligue des neuf heures d’Hamilton. James Ryan est élu secrétaire de la Ligue, tandis que John Pryke, cordonnier, en devient le président. L’assemblée des délégués stipule ce qui suit :

« [L]e regroupement des travailleurs du Canada au sein de ligues syndicales constitue un préalable indispensable à la réussite du mouvement pour une journée de travail de neuf heures. »

Avec James Ryan comme porte-parole, la Ligue des neuf heures d’Hamilton est prête à encourager le mouvement à prendre racine dans les villes et villages de l’ensemble du pays.