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Année 2016 – Les découvertes archéologiques

Le premier inventaire archéologique du Parc nature de Pointe-aux-Outardes, que nous venons de vous raconter, a livré un total de 419 artéfacts qui ont été récoltés dans la pinède du parc, le long du littoral Saint-Laurent.

Archéologues qui travaillent au travers d'arbres

La pinède où ont été faite les découvertes, 2016

Carte localisant la zone de découverte sur la pointe et Pointe-aux-Outardes dans l'est du Québec

Localisation de la zone de potentiel archéologique de Pointe-aux-Outardes

 

Ces découvertes attestent principalement d’une occupation eurocanadienne. Face aux sites, sur la plage, ont également été trouvées trois structures faites de pieux de bois. Il s’agit probablement d’anciennes fascines, c’est-à-dire des pièges à poissons fréquemment construits dans l’Est du Québec au début du 20e siècle.

Plage à marée basse avec différents morceaux de bois

Une ancienne fascine située sur la pointe, 2017

 

Quelques petits éclats de pierre laissaient tout de même envisager la visite de populations autochtones, ces éclats témoignant la transformation de pierres en outils. Toutefois, la nature de ces éclats n’était pas suffisante pour dater cette présence autochtone.

Les pièces les plus intéressantes proviennent d’un sondage effectué par Vanessa Copeau-Collard. Ce sont des morceaux, appelés « tessons », issus de céramiques d’origine européenne. Ceux-ci incluent des contenants d’entreposage pour la nourriture et des plats de service, comme des assiettes et des bols. L’un d’eux porte même la marque de son fabricant britannique, Powell & Bishop, dont nous savons qu’il était en activité de 1876 à 1878. À ces items s’ajoutent des clous découpés, des fragments de bouteille en verre soufflé moulé, un pied de poupée en porcelaine et des tessons de vitre.

Fond de céramique en terre avec une marque de fabricant

Fragment de plat en céramique portant la marque de son fabricant, 2016

Trois tessons de céramique jaunâtres

Fragments de contenant en céramique européenne, 2016

Bord d'assiette avec des inscriptions moulées

Bord d’assiette portant une inscription incomplète, 2016

 

L’ensemble suggérait qu’une ou plusieurs familles eurocanadiennes aient vécu sur les lieux à partir des années 1800, et possiblement jusqu’au début des années 1900. La présence de clous et de tessons de vitre suggèrent que les habitations n’étaient pas loin de l’endroit des découvertes.

Archeo-Mamu Côte-Nord 2020