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Conclusion des fouilles

Faisons un petit résumé de notre aventure archéologique et de ce qu’elle nous a appris sur la Pointe-aux-Outardes. Nous avons commencé en 2015 avec quelques découvertes fortuites. Ces objets seuls, sans contexte, d’origines eurocanadienne et autochtone, ont donné la puce à l’oreille aux archéologues quant au potentiel archéologique de la pointe.

Différents tessons de céramique et autres artefacts

Différentes découvertes fortuites de la pointe aux Outardes, 2015

 

En 2016, un inventaire archéologique a été entrepris afin de comprendre l’étendue de ce potentiel; cet inventaire durera deux étés. Les différents objets d’origine eurocanadienne qui ont été trouvés nous ont informé sur la présence de familles eurocanadiennes dans cette partie de la pointe, à la fin des années 1800 et au début des années 1900. Cette interprétation fut confirmée par le témoignage d’Elzéar Lévesque, qui affirme avoir habité la pointe lors de la première moitié des années 1900. Toutefois, aucune structure pertinente à la compréhension de l’occupation eurocanadienne n’a été trouvée.

Deux tessons de céramique et deux fragments de verre dans des mains

Quelques tessons de céramique européenne et de bouteilles de verre anglais, 2016

 

Pour ce qui est de l’occupation autochtone, la découverte de la structure de combustion a grandement aidé à la compréhension du site. La variété et la multitude d’outils en pierre taillée découverts dans l’inventaire témoignent d’une fréquentation autochtone de la Pointe-aux-Outardes. Les fouilles de 2018 ont permis de comprendre le genre d’activités économiques pratiquées à la pointe, et le moment de l’année où les autochtones s’y rendaient. De plus, ces informations semblent être supportées par les textes historiques. Le carnet de voyage d’Henry Nouvel, témoignant des activités économiques et du mode de vie des populations Innues de la région, semble très bien concorder à nos découvertes archéologiques. En plus de connaître les activités économiques pratiquées à la pointe, les fouilles nous ont aussi donné une date relativement précise quant à la présence autochtone sur la pointe. Toutefois, cette date nous renseigne uniquement sur le lieu de combustion et non le reste de la zone. Il serait alors intéressant de retourner sur le site dans le futur. Qui sait, si en poursuivant cette enquête on ne pourrait pas découvrir d’autres vestiges plus anciens, qui pourraient nous révéler les parties de cette histoire encore dans l’ombre.

Quatre archéologues qui fouillent dans 4 carrés différents

Fouilleurs à la Pointes-Aux-Outardes débutant la fouille de leurs carrés, 2018

Archeo-Mamu Côte-Nord 2020