Passer au contenu principal

Alvin Baker (1892-1962)

Au début des années 1930, Alvin Baker exploite un restaurant à Château-Richer, près de la rue de la Station et de la carrière dont il est propriétaire. Désireux de développer son entreprise, il décide de louer la maison presque centenaire que possède Idola Simard sur l’avenue Royale pour la transformer en auberge. C’est ainsi que naît le Baker’s Inn en 1935.

Photographie d’archives en noir et blanc montrant, à gauche, une enseigne en forme d’arche qui surmonte un chemin menant à une auberge blanche qu’on peut voir à droite, en plan trois-quarts. On peut lire « The Baker’s Inn » au haut de l’enseigne. L’auberge a un toit à deux versants percé par trois lucarnes à l’avant et une cheminée à chaque extrémité. La façade comporte six fenêtres. Des arbres matures bordent le chemin menant à l’auberge.

L’Auberge Baker dans les années 1940

 

Alvin y reçoit des touristes et des pèlerins qui se rendent à Sainte-Anne-de-Beaupré. Pour deux dollars, il est possible de louer une des sept chambres aménagées à l’étage « en plan américain », c’est-à-dire avec tous les repas inclus. On y mange à volonté ! Le steak est la spécialité de la maison. Juliette Cauchon, l’épouse d’Alvin, prépare les repas dans la salle à manger en bois rond construite à l’arrière du bâtiment. La réputation de l’auberge grandit et s’étend jusqu’aux États-Unis. Alvin se démarque par sa générosité. Étant anglophone, il fait particulièrement fureur auprès des touristes américains. En 1940, le New York Sun vante notamment l’accueil chaleureux qu’on reçoit au Baker’s Inn ainsi que les mérites du menu copieux et peu coûteux.

L’actuel propriétaire de l’Auberge Baker, Gaston Cloutier, discute d’Alvin Baker et de son auberge– (sous-titrage disponible en FR et EN) – Regarder la vidéo avec sa transcription (FR)

 

Photographie d’archives en noir et blanc montrant un couple de mariés entourés de leurs élégants invités devant l’auberge Baker. Tous regardent la caméra. Derrière le groupe, au-dessus de la porte, on voit une enseigne qui indique « ALL YOU CAN EAT 0,50$ ». L’avant-plan de la photographie est occupé par quelques plantes et arbustes.

Le premier mariage célébré à l’Auberge Baker, en 1936

 

En raison de la croissance de sa clientèle, Alvin ajoute des cabines et des chalets en vue de pouvoir accueillir environ une centaine de personnes. L’auberge se taille une place de choix dans l’offre touristique de la région.

Photographie d’archives en noir et blanc d’Alvin Baker entouré d’un ours et d’un chien. L’ours, qui se tient debout à gauche, porte une chaîne au cou.

Alvin Baker, entouré de son ours et de son chien

Amoureux des animaux, Alvin caresse le curieux rêve de posséder un ours. C’est ainsi qu’il recueille un ours noir qu’il nomme Pete et à qui il enseigne des tours d’adresse.

L’animal se plaît à épater la galerie et s’ajoute aux attraits des lieux : de nombreux touristes se font même photographier à ses côtés !

Gaston Cloutier discute de l’ours adopté par Alvin Baker– (sous-titrage disponible en FR et EN) – Regarder la vidéo avec sa transcription (FR)

Après la mort d’Alvin en 1962, l’auberge connaît quelques propriétaires, puis elle est reprise en 1975 par Gaston Cloutier, petit-fils d’Idola Simard, qui l’exploite toujours fièrement.

Photographie couleur montrant l’auberge Baker à l’arrière-plan, avec ses trois lucarnes et ses six fenêtres à l’avant. L’avant-plan montre le terrain gazonné de l’auberge, bordé par une haie de petits arbustes, et un arbre mature. Une partie du stationnement où sont stationnées plusieurs voitures est visible à droite.

L’Auberge Baker aujourd’hui

 

Aujourd’hui, Château-Richer se souvient… de l’accueil convivial offert par Alvin au Baker’s Inn. Près de 85 ans après son ouverture, l’Auberge Baker demeure un incontournable pour les touristes et les habitants de la région, qui se laissent charmer par son décor chaleureux.