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Les premières descriptions de Sainte-Marie II

Description de Ste-Marie II (sous-titrage disponible en FR et EN) –Regarder la video avec la transcription (FR) 

Après son abandon, Sainte-Marie II resta oubliée de l’histoire jusqu’au milieu de XIXe siècle, lorsque des visiteurs notèrent ce qu’ils avaient observé en visitant l’île. Le premier fut le Jésuite P. Chazelle, en 1844, suivi en juin de l’année suivante par le révérend G. Hallan, qui a relevé le plan des ruines qui subsistaient. En 1855, le père Félix Martin a visité le site et en a fait une description accompagnée d’un plan et d’un dessin à l’aquarelle. Le père Martin a décrit le site ainsi  :

« Ce fort est de forme carrée et flanqué de quatre bastions, le tout solidement construit en pierre et mortier – d’une forme beaucoup plus régulière que Sainte-Marie I. Dans leur condition actuelle, les murs s’élèvent à certains endroits à près de sept pieds du sol, alors qu’ils mesuraient à l’origine, d’après Ragueneau, 14 pieds de hauteur. Au milieu du fort se trouve une citerne carrée en maçonnerie de neuf pieds de côté; profonde d’environ quatre pieds, elle semble avoir eu à l’origine un plancher en bois. Un mur, qui mesure environ 16 pieds à l’intérieur du fort, s’aboute à angle droit sur la courtine ouest; il est difficile d’en déterminer la fonction. On aperçoit autour du fort des traces de douves, mais la forêt qui recouvre le site et la nature marécageuse du terrain avoisinant ne permettent pas d’estimer leurs dimensions. Les fondations du fort sont enfoncées profondément dans le sol et les joints de la maçonnerie démontrent la qualité et l’habileté du travail.  » (Martin, n.d.).

Carte d’Huronia situant l’Île aux Chrétriens, avec un cadre bleu indiquant “Gahoendoe”.

Grâce aux Relations des Jésuites et à la carte de Du Creux du Comté Huron, le père Chazelle a identifié en 1844 les ruines de Sainte-Marie. L’île aux Chrétiens (Gahandoe) est indiquée en bleu.

 

Même si le site reçoit des visiteurs, personne ne l’entretient avant 1923. Pour préparer l’inauguration d’une plaque commémorative, une grande partie des pierres dispersées autour du fort a été empilée sur les murs et là où l’on supposait que des murs avaient existé.

Image en noir et blanc d’une plaque commémorative fixée à un rocher avec des fondations en pierres en l’arrière plan.

La Commission des lieux et monuments historiques du Canada a apporté des améliorations au site en prévision du dévoilement d’une plaque commémorative le 15 septembre 1923.

 

Les pillages par des chasseurs de trésors expliquent probablement en partie la quantite limitée de pierres présentes sur le site. De même, beaucoup ont dû être « empruntées » pour construire des quais et les fondations de certaines maisons. Entre 1923 et 1965, la seule modification majeure du site a été la démolition d’une section de mur du bastion nord-est.