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Les fouilles

Le site n’avait pas fait l’objet de fouilles archéologiques avant l’été 1965, lorsque Wilfrid Jury et Peter Carruthers ont mené une campagne de fouilles commanditée par le ministère du Tourisme et de l’Information de l’Ontario, la Commission des lieux et monuments historiques de l’Ontario et le projet de restauration de Sainte-Marie I.

Avant d’entreprendre leurs fouilles, les archéologues ont obtenu la permission de la Première Nation Beausoleil, qui occupe maintenant l’île. Elle a requis que les fouilles soient en partie réalisées par leurs membres et se limitent à une seule tranchée exploratoire à l’intérieur des murs de l’enceinte. Les artéfacts issus des fouilles devaient demeurer sur l’île en la possession de ses habitants. Le projet a rallié l’intérêt de la collectivité et l’équipe de chercheurs a travaillé sans relâche sur une période de deux semaines ignorant l’importance qu’allait prendre leur travail.

Photographie en noir et blanc de racines d'arbres encore présentes dans le sol.

Racines d’arbres bien conservées déterrées durant les fouilles de 1965

 

À l’intérieur de l’enceinte, la surface était irrégulière, mais cela ne semblait pas être la conséquence de fouilles aléatoires antérieures, bien que certaines aient été signalées. D’autres rapports indiquaient également que le sol de l’enceinte avait été labouré ou peut-être seulement déchaumé et que l’enceinte en pierre avait été utilisée comme soue à cochons. Un minimum de huit arbres de grande taille (bouleaux, ormes, hêtres, cèdres et érables) poussaient dans l’enceinte ou aux alentours.

Photographie d'un mur en pierres bas, en forme de L, dans un champs avec le lac en arrière-plan

L’actuelle élévation en pierre marquant les murs du fort. Image non datée.

 

L’ouvrage en pierres retrouvé en 1965 et marquant les murs du site était composé d’empilements bas de pierres des champs, réparties selon un carré d’environ 100 pieds de côté et comportant un bastion irrégulier à chaque angle. Les murs, loins d’être droits, étaient tout de même consolidés avec du mortier ancien par endroits, notamment sur les côtés est et sud, et la maçonnerie semblait être en assez bon état. Le point le plus élevé de la muraille se trouvait au niveau du bastion sud-est, où elle atteignait une hauteur de quatre ou cinq pieds. Toutefois, la plupart du temps, elle n’avait que quelques pieds de haut. L’orientation du mur de pierre a été calculée à l’aide d’une boussole à prisme et le tracé de l’axe central de l’enceinte (c’est-à-dire parallèle aux murs est et ouest) était d’environ 5° à l’est du nord.  L’alignement des murs étant très proche des axes nord-sud-est-ouest, il a été convenu d’utiliser pour ce site un quadrillage nord-sud.