Passer au contenu principal

Un rachat d’outre-mer

Brochure colorée recouverte de drapeaux.

Couverture de la brochure BTR.

 

En 1980, un important conglomérat international, British Thermoplastics and Rubber (BTR), achète Huyck Canada Limited. BTR s’intéresse aux produits destinés au secteur manufacturier, comme les produits de papiers et du textile. Les producteurs canadiens de feutre sont donc une acquisition idéale.

BTR effectue ses opérations dans l’ancienne usine Huyck, ce qui signifie que les installations d’Arnprior demeurent en activité. Comme l’entreprise reconnaît la force du nom du produit, le feutre garde la marque « Huyck Canada Limited ». BTR tient à se différencier des anciennes générations, estimant qu’il leur incombe de changer et de s’adapter constamment pour suivre le rythme accéléré de l’industrie des années 1980. Les employés de l’usine d’Arnprior sont habitués à cette rapidité; les Huyck sont depuis toujours des innovateurs dans leur domaine, y compris à leur usine de Kenwood Mills.

En 1992, BTR fusionne ses filiales Huyck (Huyck Canada Limited, Huyck Formex et Huyck Felt) avec les divisions canadiennes et américaines de Niagara Lockport Industries. La filiale en propriété exclusive s’appelle Weavexx. Les publicités de l’entreprise soulignent que son feutre entièrement synthétique s’adapte au rythme rapide et aux exigences de l’industrie papetière en constante évolution.

Page de brochure avec des images colorées de personnes et d'animaux en mouvement.

Brochure Fast-Moving de Weavexx.

 

Les ouvriers de Weavexx ont toujours un sentiment d’appartenance à l’entreprise. Même les employés retraités sont invités à des événements organisés par l’entreprise, comme le souper dansant de Noël. Cependant, la vie après la retraite n’est pas toujours rose pour les pensionnaires. Quand Weavexx met fin à son régime de retraite et transfère l’excédent dans un fonds appartenant à BTR, un groupe d’employés dirigé par le futur retraité Eystein Huus intente une action en justice contre le directeur des pensions, Weavexx et BTR, pour ne pas avoir agi dans leur meilleur intérêt. En 2003, après une longue bataille juridique, le groupe d’employés obtient gain de cause et reçoit l’excédent ainsi que tout capital accumulé depuis la fusion des régimes.

Plus l’usine se mécanise, moins le personnel est nécessaire. Le fil à tricoter et les couvertures ne sont plus produits à l’usine, et les fibres synthétiques ne nécessitent pas un processus de nettoyage aussi exigeant que la laine. La qualité demeure importante, mais elle ne requiert pas autant de main-d’œuvre. L’usine atteint son nombre maximal d’employés dans les années 1980, puis ses effectifs retombent.

Photographie en couleur d'une usine avec un stationnement devant.

Usine Weavexx d’Arnprior dans les années 1990.

 

La production ralentit et certains ouvriers sont licenciés. Après une réduction de deux tiers des effectifs en 1994, une éventuelle fermeture se fait sentir.