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Le minerai de fer et la colonie estivale d’Américains

Devant l’impossibilité de réparer le pont du lac Rice, la Cobourg and Peterborough Railway, après des années fructueuses, cessa ses activités.

La plupart des matériaux livrés aux États-Unis étaient expédiés à partir du port de Cobourg. C’est grâce à ce lien commercial avec le pays voisin que la portion Cobourg-Harwood du chemin de fer fut sauvée. En effet, des industriels de Pittsburgh avaient besoin de minerai de fer pour leurs fonderies, et ils en trouvèrent un bon gisement dans une mine près de Marmora, à environ 80 km de route au nord-est d’où est situé Cobourg aujourd’hui.

Une gravure à l’eau forte en couleurs du Canadian Illustrated News, datée du 15 février 1873, avec au moins 20 hommes qui effectuent diverses tâches dans une profonde mine à ciel ouvert. En haut de la mine, au centre de la gravure, il y a un grand chevalement maintenu par plusieurs câbles d’ancrage. Il y a aussi une rangée de wagons derrière le chevalement.

Illustration d’époque de la mine Blairton en exploitation.

 

Une carte à grandes lignes de la région incluant Cobourg, Peterborough et Blaiton. Un tracé en rouge indique la route suivie pour transporter le minerai de fer de Blairton à Rochester.

Carte indiquant la route empruntée pour transporter le minerai de fer par voies ferrée et maritime de Blairton à Cobourg, puis vers les États-Unis.

 

Une nouvelle ligne de chemin de fer fut construite à partir de la mine Blairton jusqu’à la rivière Trent. Des barges furent utilisées pour transporter le minerai sur le lac Rice et se rendre à Harwood. En utilisant l’ancienne voie de Harwood, le minerai arrivait finalement au port de Cobourg. Il était ensuite acheminé par goélette à Rochester et par train à Pittsburgh. Le premier envoi eut lieu en 1867, l’année de la Confédération du Canada. Ces activités connurent un certain succès, mais ne durèrent pas longtemps puisque d’autres gisements moins coûteux leur firent une dure concurrence.

Une photo en noir et blanc du modèle réduit inspiré d’une photo rare. En avant-plan, il y a des madriers de bois appuyés contre un des quatre wagons de minerai sur la voie ferrée. Derrière, on retrouve une locomotive à vapeur auquel sont attachés un wagon rempli de bois et une remorque à plateau. Une douzaine de travailleurs dispersés posent pour la photo.

Un modèle réduit reproduisant une rare photographie des travailleurs et de l’équipement à la mine de Blairton.

 

Par contre, ce qui dura fut l’enchantement des visiteurs américains pour le climat et la culture de Cobourg. En fait, l’accès par le port fut déterminant. Les industriels commencent à y amener leurs familles, ils construiront des hôtels et, au fil du temps, d’imposantes résidences d’été.

Une photo en noir et blanc d’une femme aux lèvres charnues qui regarde directement l’appareil-photo. Elle porte un sac à main sous le bras et un chapeau en forme de bol avec une grosse plume.

L’actrice Katharine Cornell (1927) adorait ses vacances à Cobourg pendant son enfance.

 La « colonie » américaine prospéra. Il y eut des mariages parmi la haute société, des bals et expositions équestres. Des généraux de la guerre civile, des industriels, artistes de la scène et du cinéma… tous y participaient. Mais la Première Guerre mondiale apporta de grands changements qui, peu à peu, firent disparaître la colonie américaine. Quelques-unes de ces grandes demeures témoignent encore aujourd’hui de ces temps florissants.