Passer au contenu principal

L’ère de la révolution industrielle

Une peinture murale aux multiples couleurs illustrant, à droite, le phare blanc actuel de Cobourg et, à gauche, un grand transbordeur, blanc lui aussi. Sur la rive, un peu en retrait vers la gauche, sept grands réservoirs à pétrole couleur argent et un réservoir d’eau surélevé. À droite, derrière le phare, il y a quelques entreprises. L’harmonie de Cobourg, habillée en uniforme rouge, et le corps de cornemuses de la légion, en kilts variés, défilant en formation militaire, sont dépeints au-dessus des nuages.

La peinture murale Golden Rail Pub, réalisée par Allan Bender au Legion Village, combine des éléments variés du port historique de Cobourg, incluant les réservoirs à pétrole.

 

Les deux transbordeurs étant hors service depuis 1951, le port de Cobourg aurait pu connaître des moments difficiles. Toutefois, durant les années 1950 et 1960, l’activité commerciale dans le port était en plein essor. Les trains et les cargos constituaient la première source d’activité commerciale. Shell, Sunoco et Imperial Oil firent construire des dépôts de réservoirs à essence dans la partie ouest du port. Les pétroliers accostaient du côté ouest de la jetée centrale et pompaient leur pétrole et leur essence à travers des pipelines, installés le long du quai, jusqu’au dépôt de réservoirs.

Une photo en noir et blanc d’un grand cargo, au milieu, amarré le long d’un quai avec deux grues à bord. Un deuxième quai mène aux réservoirs à pétrole sur la rive à gauche où se trouvent, entre deux quais, des amoncellements de charbon et un wagon le long de la rive.

Un grand cargo au quai Est de Cobourg vers 1955.

 

Les wagons remontaient la rue Spring, en direction de Peterborough et d’autres destinations, et empruntaient les voies ferroviaires du Canadian National et du Canadien Pacifique. La compagnie General Wire and Cable importait de l’acier de l’Allemagne. L’acier arrivait au quai Est où on le déchargeait. Des charbonniers, quant à eux, déchargeaient du charbon sur le quai Nord, créant ainsi d’immenses amoncellements de charbon pour alimenter le transport ferroviaire. Il y avait aussi des hangars à marchandises de la CNR – un véritable paysage industriel !

Une photo sombre en noir et blanc montrant, à gauche, un charbonnier vu de l’arrière avec une rampe descendant du vaisseau et versant le charbon pour former un énorme amoncellement sur le quai à droite.

Déchargement de charbon au port de Cobourg, vers 1960.

Malgré le caractère très industriel des berges à cette époque, plusieurs se souviennent avec nostalgie d’avoir, dans leur jeunesse, escaladé à pied ou à bicyclette les tas de charbon et d’avoir été complètement noircis par la poussière. Les anciens pilotis du traversier, situés du côté est du quai Central, atteignaient six mètres de hauteur. Ils devinrent vite une plateforme de choix pour les nageurs qui s’aventuraient à sauter dans le port. Le plus brave de tous plongea de la plateforme de chargement du pont supérieur des navires, à une hauteur de dix mètres !

Cependant, les besoins changèrent une fois de plus. En effet, au milieu des années 70, la frénésie de l’activité industrielle commençait à ralentir. Les amoncellements de charbon disparaissaient peu à peu. Au début des années 80, une nouvelle vision était sur le point d’émerger, l’aménagement des berges en secteur récréatif et résidentiel.