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Cérémonie et tradition

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Dans les écoles de la prairie de l’Alberta, les journées commençaient généralement de la même manière, que les enfants soient issus de familles de colonisateurs ou de familles autochtones. La cérémonie et la tradition étaient dictées par la loyauté britannique et l’éthique protestante. Les rituels mettaient l’accent sur l’importance du patriotisme et de la discipline.

Red Ensign anglais à fond rouge, avec l’Union Jack dans le coin supérieur gauche et les armoiries du Canada, centrées vers la droite.

Red Ensign original, avant l’adoption de l’unifolié.

Les enfants chantaient God Save the King (jusqu’en 1952, lorsqu’Élizabeth a été couronnée) puis le Ô Canada, après quoi ils saluaient le drapeau. Ensuite, ils chantaient la prière du Seigneur et la cérémonie se terminait par un engagement de patriotisme.

Livre de lecture canadien ouvert, 1932, Reader III, avec le roi George à gauche. La page de droite donne une permission d’utilisation dans les provinces de l’Ouest, de la Colombie-Britannique au Manitoba.

Roi George sur la couverture intérieure d’un livre de lecture des prairies

Je salue le drapeau,

L’emblème de monL pays,

Auquel je promets mon amour et ma loyauté.

Puisqu’il s’agissait d’une colonie britannique, l’Union Jack a été le drapeau du Canada jusqu’en 1965, année à laquelle l’unifolié actuel a été adopté. Le drapeau était mis en évidence dans les écoles, accompagné d’une photo du roi d’Angleterre et souvent, de la reine Marie et de la reine Victoria.

 Le Ô Canada a d’abord été rédigé en français par Calixa Lavallée en 1880 pour le Canada français, afin de tenir compte des valeurs du Québec. En raison de sa popularité, il a été révisé à maintes reprises pour le Canada anglais. En 1908, la version de Robert Stanley Weir comprenait le vers « Thou dost in us command ». Puis en 1914, lorsque les colonisateurs canadiens ont décidé de combattre, de plein gré, à la Première Guerre mondiale pour l’Angleterre, ce vers a été changé à « All thy Sons ». En 2018, une motion a été adoptée pour assurer la neutralité de ce vers, soit « In all of us command ». Ce n’est qu’en 1980 que le Ô Canada a officiellement remplacé l’hymne royal God Save the King.

En ce moment, même si le nationalisme n’est pas aussi fort que pendant la Première Guerre mondiale et la Deuxième Guerre mondiale, certains rituels nationalistes perdurent. Les enfants chantent encore le Ô Canada au début de chaque journée de classe. De plus, le programme d’études sociales de la 11e année est explicitement axé sur le nationalisme et les nations par opposition aux États-nations. C’est un fait bien connu que le Canada cherche à conserver un sens de nationalisme pour combattre l’influence écrasante de la culture américaine.

Au nationalisme viennent se greffer des pratiques culturelles et religieuses, comme les pique-niques de l’école du dimanche et les spectacles de Noël. Même si le Canada est une nation séculière, les penchants vers le système de croyances judéo-chrétien sont à la fois évidents et acceptés. Les traditions profondément enracinées, comme les vacances de Noël, la Saint-Valentin et Pâques, ponctuent notre calendrier malgré notre état séculier. En outre, des traditions comme la journée sportive, les soupers de l’automne et d’autres rassemblements communautaires marquent notre lien avec la terre et les changements de saisonniers.

Jeune fille dans une baignoire sur laquelle se trouve un cœur, avec question en anglais demandant si elle pouvait avoir la chance d’être la Valentine de quelqu’un.

Valentine, enfant furtivement au-dessus de la baignoire.