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Enseignement autochtone, avant et après la colonisation

Profitez de la video Education autochone avant et après a colonisation avec transcription

Remarque : Cette page comprend de l’information sur les pensionnats indiens. Ce contenu peut être difficile à lire et engendrer de la souffrance. Il s’agit d’un chapitre très troublant de l’histoire de l’enseignement au Canada.

Une ligne d’écoute téléphonique de Résolution des questions de pensionnats indiens offre du soutien aux anciens élèves des pensionnats indiens. Jour et nuit, vous pouvez accéder à des services de soutien affectif et d’aiguillage en situation de crise en composant le : 1-866-925-4419

Grand pensionnat à deux étages, enfants et personnel enseignant devant l’école, grand terrain sur lequel des pierres sont aménagées en forme de cercle, et mât de drapeau.

Élèves du pensionnat Old Sun.

L’enseignement des premiers habitants de la basse prairie différait beaucoup de celui des enfants des colonisateurs de Beiseker. L’enseignement des Nitsitapii (Pieds-Noirs) était intégré au déroulement du quotidien. Les enfants n’allaient pas à l’école. Leurs bien-aimés, les adultes de leur entourage, leur prodiguaient divers enseignements à mesure qu’ils s’occupaient de leurs besoins collectifs. Le mode d’enseignement préconisé par les Nitsitapii avait permis à des générations d’enfants de s’épanouir et d’apprendre tout le nécessaire pour vivre sur cette terre.

Perturbation du monde des Nitsitapii par les missionnaires

Deux garçons tenant des balles, vêtus de vêtements d'hiver, bottes, manteaux, tuque, pas de gants, debout devant les portes d'entrée.

Enfants au pensionnat indien de Gleichen, Alberta

Il ne faut pas sous-estimer les incidences des missionnaires et des représentants de l’Église sur les peuples autochtones. Ils ont laissé des traces complexes et dévastatrices sur cette terre, et celles-ci se font encore sentir de nos jours. Les pensionnats indiens avaient principalement pour but d’éloigner les enfants de leur collectivité et de leur culture, dans le dessein de les assimiler. De nombreux survivants de ces pensionnats les décrivent comme des lieux d’horreur empreints de mauvais traitements et de négligence. Dans une grande mesure, l’enseignement qui y était dispensé reposait sur la prière et le travail forcé, les autorités estimant que ces enseignements leur seraient plus bénéfiques que l’enseignement scolaire.

Les paroles des Nitsitapii qui ont vécu dans les pensionnats indiens permettent de mieux comprendre leur situation. Adrian Wolfleg suggère aux gens de lire le livre My Decade at Old Sun, My Lifetime of Hell d’Arthur Bear Chief. L’auteur fournit le contenu de son livre en ligne pour que les Canadiens comprennent mieux l’impact de ce système. Adrian recommande aussi la lecture des témoignages et des travaux archivés dans le site Web Remembering the Children. Au sujet des pensionnats indiens, il affirme qu’il faut faire preuve de prudence et de considération.

Groupe d’enfants autochtones dans la cour, les mains sur les hanches, avec bâtiment en arrière-plan.

Élèves en dehors du pensionnat indien Old Sun, Gleichen, Alberta.

« Même les choses que l’on considère comme positives de notre point de vue peuvent constituer d’horribles éléments déclencheurs pour d’autres, parce qu’on ne sait pas ce qu’ils ont vécu. Mais on peut être là pour eux, on peut les aider, on peut les aimer et leur faire comprendre qu’ils sont importants. »   Adrian Wolfleg

De nos jours, les enfants autochtones de la prairie ont le même programme d’études que les enfants non autochtones. Des efforts sont déployés pour rectifier la période des pensionnats indiens, qu’il s’agisse d’investissements dans les programmes de langue et de culture, ou encore, de l’enseignement de la vérité pour expliquer ce que les enfants de tout acabit ont vécu sur cette terre. Adrian garde de bons souvenirs d’avoir étudié et travaillé dans les écoles, avec des collègues autochtones ou non, de diverses célébrations et de sports divers, d’avoir noué des liens et d’avoir rapproché les collectivités.