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Écoles à classe unique

Profitez de la vidéo, L‘écoles à classe unique, avec transcription.

Le ministère de l’Éducation de l’Alberta fournissait des plans standards en vue de la construction d’écoles, assortis de protocoles rigoureux. Chaque aspect des plans avait un but et une fonction. Les inspecteurs du gouvernement vérifiaient les nouvelles écoles pour veiller à ce qu’elles soient conformes aux exigences. Les plans étaient accompagnés d’instructions détaillées. Par exemple, il fallait que les fenêtres donnent sur les côtés est ou ouest afin de profiter le plus possible de la lumière du jour et de la chaleur, et de protéger des vents dominants. Il y avait divers choix de matériaux. C’est pourquoi les écoles pouvaient être soit plus simples, soit plus élaborées, selon l’aisance du quartier ou la décennie pendant laquelle elles ont vu le jour.

Deux adultes et onze enfants à l’extérieur d’une maison

Maîtresse d’école et élèves en classe dans la maison de la famille Leiske, vers 1913

Le gouvernement fournissait un minimum de ressources et de fournitures aux écoles. En 1905, le ministère de l’Éducation a seulement remis une carte du Canada à toutes les écoles de l’Alberta après la confédération.

« Il y avait un tableau noir avec l’alphabet écrit tout en haut. C’était ça le matériel d’enseignement. On avait une encyclopédie et une énorme carte géographique. C’est là que les élèves ont vu leurs premières cartes. La lecture était une activité bien respectée. On n’avait pas de bibliothèque, mais l’enseignante avait ses livres. Lire pour le plaisir n’était pas possible pour nous. Au fil du temps, on a reçu d’autres livres en cadeaux de Noël, mais l’école ne fournissait pas de livres au-delà des manuels et des cahiers de brouillon.

Encrier fourni au personnel enseignant, en verre foncé avec bouchon de liège

Encrier fourni par le gouvernement à des fins d’utilisation en classeDr. Richard Lodish American School Collection. 2014.0244.262.

On avait donc des cahiers de brouillon, des crayons de plomb, de l’encre et d’autres petits articles du genre. On devait faire très attention à nos fournitures scolaires parce que ce n’était pas l’abondance. » 

Leonard Hagel

Sarah Rau explique que les commissaires scolaires de l’école de Greenfield avaient réussi à faire l’acquisition d’un terrain, à se procurer des livraisons de charbon et à rémunérer un commissaire scolaire. Plus tard, ils ont bâti des hangars et d’autres dépendances. Vers 1921, ils étaient en mesure de donner un salaire annuel de 1 200 $ au maître ou à la maîtresse d’école et de rémunérer un homme qui s’occupait d’allumer les feux.

« Le siège des pupitres se soulevait. Il y avait une tablette sous le pupitre, et un encrier sur le dessus. Fait étrange, il n’y avait pas d’accidents avec les encriers ouverts et les plumes fontaines, avant l’avènement des stylos plume d’aujourd’hui. L’inspecteur avait remarqué que de l’encre était éclaboussée sur le mur parce que la maîtresse d’école permettait aux élèves de secouer l’excédent d’encre… les enfants se sont fait chicaner, la maîtresse aussi. Les encriers ouverts n’étaient pas (souvent) renversés, mais quand c’était le cas, ça faisait des dégâts et ça laissait des taches. Les enfants faisaient pas mal attention. »

Leah Uffelman

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Grace Winfield, une élève de quatrième année de l’école communautaire de Beiseker, a partagé une histoire et un dessin au sujet d’une panne de courant qui a eu lieu à son école. Elle nous a raconté que la journée a commencé comme à l’habitude. Elle s’est préparée pour aller à l’école avec ses frères Emmit et James, a mangé des rôties comme petit déjeuner et fait faire une promenade au chien. « Ce matin-là, on a eu une panne d’électricité pendant qu’on faisait de l’écriture! Ah! Il fallait que j’aille aux toilettes et Mme Banks m’a demandé si je voulais une lampe de poche. Je l’ai remerciée en lui disant que j’en aurais besoin d’une. »

Merci Grace!Dessin signé par un étudiant actuel de l'école Beiseker représentant un enseignant tenant une lampe de poche parlant à un enfant.