Passer au contenu principal

1901 – La banque J.A. Rousseau

Photographie en noir et blanc prise en hiver de la banque de J A Rousseau un bâtiment de style second empire avec lucarnes en pignons et tourelle.

La Banque J.A. Rousseau.

 

Avant d’aller chez moi, je vous emmène voir ma banque. Ce bâtiment abritait autrefois une succursale de la banque Jacques-Cartier dont j’ai été gérant pendant une dizaine d’années… jusqu’à ce que j’achète le bâtiment et la succursale en 1895. J’ai alors fondé la banque « J. A. Rousseau banquier », toujours en opération six ans plus tard. Quant à la banque Jacques-Cartier, elle a fermé en 1899 et a été réorganisée sous le nom de la Banque Provinciale du Canada.

Lorsque j’ai obtenu ce poste de gérant, je revenais d’un séjour de quelques années à Saint-Alban. Là-bas, moi et ma sœur Marie-Anne étions associés sous la raison sociale « J. A. Rousseau & Compagnie ». Nous y avons fondé l’« allumetterie » dont je vous ai parlé et nous y possédions un magasin-général. Tandis que je m’occupais de la gestion générale de la compagnie, ma sœur était chargée de surveiller la manufacture et les magasins ainsi que de tenir les livres.

Chèque de la banque J A Rousseau banquier d’un montant de vingt dollars daté du 26 juillet 1924 et signé par Arthur Hivon.

Chèque de la Banque J. A. Rousseau.

 

Dur retour au bercail 

À peine installé à Saint-Alban, j’ai cherché à revenir à Sainte-Anne. En 1882, la compagnie a fait l’acquisition de deux terrains voisins de la banque et de la gare. Je suis néanmoins resté encore quelques années à Saint-Alban avec mon épouse Caroline Hamelin et nos deux premiers enfants y sont nés : Marie-Aurore et Régine. Entretemps, j’ai fait bâtir une maison à côté de la banque et nous avons déménagé à Sainte-Anne juste après la naissance de Régine, en 1885.

Photographie en noir et blanc de la maison de J A Rousseau vue de façade et partiellement de côté de style second empire avec lucarnes cintrées et galerie couverte.

La maison de J. A. Rousseau.

 

Malheureusement, Caroline est décédée huit ans plus tard, à peine âgée de 35 ans. Je me suis remarié en 1896 avec Corinne Dufresne, à Sainte-Geneviève-de-Batiscan. La dernière année a été difficile pour nous deux. Comme plusieurs jeunes enfants de Sainte-Anne, nos jumelles sont décédées l’automne et l’hiver derniers, à peine âgées de 7 et 14 mois. Je suis député, banquier, marchand et industriel, mais la vie est quand même cruelle.

Carte topographique indiquant le trajet de la manufacture d’allumettes jusqu’à la banque puis la maison de J A Rousseau près de la gare ferroviaire.

De la manufacture d’allumettes à la maison Rousseau.