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1901 – La « basilique » Sainte-Anne

Photographie en noir et blanc de l’église Sainte-Anne avec les deux clochers.

Église Sainte-Anne.

Nous voici arrivés à l’église. Elle est la troisième que les gens de Sainte-Anne font construire sur le bord de la rivière. La précédente a été détruite il y a une trentaine d’années, peu après l’inauguration de celle-ci. Baptisé dans l’ancienne église, j’ai vécu une enfance marquée par l’érection du nouveau temple, un chantier qui a causé bien des soucis aux paroissiens. La fabrique a même été placée sous tutelle par l’évêque en raison de ses problèmes financiers.

L’église, dont l’architecture s’inspire de la basilique Notre-Dame de Montréal, a été très longue à construire. Entre le début des travaux et son inauguration, en 1869, il s’est écoulé presque quinze ans… suivis d’environ quinze autres années de travaux : jubés, vitraux, fournaises, clochers, etc. À propos des clochers, avez-vous remarqué que la partie supérieure est recouverte de bardeaux de tôle? S’ils ne sont pas entièrement en pierre, c’est parce qu’on craignait qu’ils s’enfoncent dans le sol.

 

Les seigneurs Laflèche 

Photographie couleur sepia de Télesphore Laflèche portant une soutane.

Le curé Laflèche.

Le presbytère est lui aussi assez récent. On l’a construit il y a environ 25 ans, après l’incendie qui a ravagé le précédent. Il est habité par un nouveau curé, Télesphore Laflèche. Ce n’est toutefois pas un inconnu. Il est né à Sainte-Anne-de-la-Pérade, moins d’un an après moi, et a été curé de Batiscan pendant presque dix ans. Et puis, son frère Philippe est marié avec ma sœur Émilie depuis une quinzaine d’années.

Carte topographique indiquant le trajet suivi par J A Rousseau de l’école des frères du Sacré-Cœur vers l’Église Sainte-Anne en passant devant le presbytère.

Du couvent des soeurs à l’église Sainte-Anne.

 

Parlant de famille, le curé Laflèche est le neveu de l’ancien évêque du diocèse de Trois-Rivières, feu monseigneur Louis-François Laflèche. Parce que sa grand-mère, Marie-Anne Joubin-Boisvert, a hérité de la seigneurie Sainte-Marie, le curé en est aujourd’hui l’un des coseigneurs. Le régime seigneurial est peut-être aboli depuis 1854, mais les cultivateurs qui n’ont pas encore racheté leur rente continuent de la verser chaque année aux seigneurs.