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Demander réparation

La commission Bird

La Commission royale sur les plaintes des citoyens canadiens d’origine japonaise, aussi connue sous le nom de « commission Bird », a enquêté sur le déplacement des Japonais. La commission a proposé une indemnisation aux Canadiens japonais qui ont perdu leurs biens pendant les années 1940. Pour de nombreux Canadiens japonais, la commission Bird fut un échec. Ils pensaient qu’elle n’avait pris en compte qu’une petite partie des biens qui leur avaient été confisqués et que la compensation offerte n’était pas à la hauteur des pertes terribles qu’ils avaient subies.

Des rassemblements communautaires ont mené à des discussions supplémentaires concernant les indemnisations. En 1980, un comité mixte spécial sur la Constitution est créé par le gouvernement.

Le 14 avril 1988, un grand rassemblement pour la réparation a lieu sur la Colline du Parlement. Il s’agit d’un moment capital dans l’histoire de la campagne pour les droits humains.

Des manifestants en tenue professionnelle marchent avec des pancartes et des bannières

Rallye pour la réparation à la Colline Parlementaire, 14 Avril 1988, avec la permission d’Addie Kobayashi.

Lynn Kobayashi, fille d’Addie et Bill Kobayashi se souvient de la préparation du rassemblement:

En mars 1988, je suis allée rendre visite à mes parents avec mon Steven, mon bébé, et j’ai trouvé leur maison remplie de pancartes. Papa a fabriqué la plupart des pancartes qui ont été brandies lors du rassemblement pour la réparation… Mon frère Jack, un apprenti architecte, a imprimé de grandes photos historiques avec une machine à tirer les plans de son université. Mon grand-oncle Tom a collé ces photos sur les pancartes. La pancarte de Papa disait : Ennemi qui n’a jamais existé.

Réparer : remédier ou compenser un tort ou un grief.

Le 22 septembre 1988, le premier ministre Mulroney présente des excuses publiques à la communauté canadienne japonaise. Dans le cadre de la réparation, 12 millions de dollars ont également été versés pour la création de la Fondation canadienne des relations raciales. Le livre « Exilés dans notre propre pays : les Canadiens japonais dans la région de Niagara » (1998) est l’un des projets qui a vu le jour grâce à ce fonds communautaire.

Une lettre d'accusé de réception avec l'écusson du Canada comme en-tête est signée ci-dessous par Brian Mulroney, premier ministre du Canada

Des excuses aux Canadiens d’origine japonaise publiées et signées par le premier ministre, Brian Mulroney.

Hattie Tanouye, qui avait contribué à promouvoir la campagne de réparation, a estimé que le résultat était « la meilleure nouvelle que j’aie entendue depuis des années ».