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Refaire communauté

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Les Canadiens japonais qui sont restés dans les régions plus rurales avaient moins d’occasions de maintenir des liens forts avec leurs racines culturelles. Contrairement à ceux qui vivaient dans des villes ontariennes où des communautés canadiennes japonaises étaient établies, les nisei plus jeunes des régions rurales ont grandi avec des personnes qui ne partageaient pas leur culture.

Nommer les générations

  • Nisei (deuxième génération) – enfants de la génération d’immigrants venus du Japon.
  • Sansei (troisième génération) – petits-enfants de la génération d’immigrants venus du Japon.
  • Yonsei (quatrième génération) – arrière-petits-enfants de la génération d’immigrants venus du Japon.
  • Gosei (cinquième génération) – arrière-arrière-petits-enfants de la génération d’immigrants venus du Japon.
  • Ijusha – immigrants d’après-guerre du Japon.

Le racisme quotidien

Le racisme quotidien était encore très présent et nombreux sont ceux qui ont dû faire face aux préjugés dès leur plus jeune âge, souvent à l’école ou lors d’activités sportives ou sociales.

Un homme prêt à frapper une balle de baseball avec l'arbitre et le receveur derrière lui et un groupe de personnes regardant au-delà d'une clôture.

Canadiens japonais jouant au baseball, avec l’aimable autorisation d’Addie Kobayashi.

 

Sachie Matsushita reçut le prix du mérite Imperial Order of Daughters of the Empire (IODE) pour ses bonnes notes pendant sa dernière année d’études secondaires. Pourtant, elle s’est vu refuser le titre de major de promotion, normalement attribué au lauréat de l’IODE. Selon les valeurs de l’IODE, il était réservé aux personnes qualifiées de « vrais » Canadiens. Sachie se souvient, à 62 ans : « [c’était] la plus grande déception de ma vie ».

Photo de classe de la cinquième année de l'école Vineland

Photo de classe de l’école publique de Vineland. Sachie est la quatrième à partir de la droite au deuxième rang, 1947, avec l’aimable autorisation d’Addie Kobayashi.

 

Pendant sa jeunesse à Port Dalhousie, Tom Matsushita jouait au hockey. Il se souvient que, pendant les matchs, les parents de certains joueurs lui criaient des insultes racistes. Heureusement, ses coéquipiers, qui n’étaient pas canadiens japonais, le défendaient. Il arrivait que les Canadiens japonais et les autres groupes se mélangent. Nombreux sont ceux qui se souviennent d’avoir eu des amis, des voisins, des collègues et des employeurs non-japonais qui les traitaient bien.

Une femme et un homme qui balancent une grande perche pour frapper une cloche

En 1977, pour célébrer le centenaire, les Canadiens japonais ont offert cette cloche au peuple ontarien. Le clocher a été conçu par Raymond Moriyama. Avec l’aimable autorisation de Leatrice Chan.

 

Brochure pour les danseurs Nikka du festival

Brochure de la Japanese Canadian Centennial Society, vers 1970, avec l’aimable autorisation d’Addie Kobayashi.

Dans les années 1950 et 1960, les occasions de rencontres avec d’autres nisei et sansei se faisaient rares. En 1963, le Japanese Canadian Cultural Centre a été fondé à Toronto. The New Canadian, le seul journal canadien japonais, dont la publication a été autorisée pendant la Seconde Guerre mondiale, a continué d’être un lien important au sein de la communauté au niveau national.

En 1977, des célébrations du centenaire canadien japonais ont lieu dans tout le pays. Les événements communautaires et les groupes qui se sont formés à cette occasion perdurent encore aujourd’hui. Le Folk Arts Festival of Niagara a constitué l’une des premières occasions de mettre en valeur l’héritage culturel japonais dans la région.

Ken Teshima avec sa femme et ses enfants, avec sa fille aînée portant une ceinture de

Dawn Teshima en tant que « Miss Japon » au festival culturel de Niagara, avec l’aimable autorisation de Ken Teshima.