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Les dernières années

Sur cette photo, on voit tous les employés de la manufacture Kamik réunis devant l’usine à l’occasion du 100e anniversaire de l’entreprise.  Ils sont plus d’une centaine, principalement des femmes, et portent tous un chandail blanc.  À l’avant et sur le côté droit, on voit des membres de l’équipe de direction.

Kamik 1898/1998

Au début des années 2000, bien que les affaires roulent assez bien, l’avenir de la Lafayette est menacé. Le problème auquel la compagnie Genfoot Inc. fait face se résume à une simple équation : une paire de bottes fabriquée en Chine revient moins chère qu’une paire de bottes fabriquée à Contrecœur. C’est donc finalement la mondialisation des marchés et plus spécifiquement la forte concurrence des pays asiatiques et celle des pays émergents qui sonnent le glas de l’histoire de l’industrie de la chaussure à Contrecœur.

En février 2004, Genfoot Inc. met la clé sous la porte de son usine de Contrecœur. 180 employés perdent leur emploi. Une partie de la production des pantoufles et bottes Kamik est transférée en Chine, alors que la balance continue d’être fabriquée dans leurs usines de Montréal, de l’Ontario [New Hamburg] et des États-Unis [Littleton, NH]. Une troisième génération de Cook continue, à ce jour, à diriger les opérations de l’entreprise dont le siège social se trouve dans l’arrondissement de Lachine de la Ville de Montréal.

L’image est celle d’un article signé par le journaliste Patrick Turgeon, paru dans le journal Les 2 Rives en janvier 2004. Le grand titre est : La mondialisation du marché fait une autre victime : L’usine Genfoot cessera ses activités le 27 février.  Deux photos accompagnent l’article.  L’une d’elles est prise à l’intérieur de l’usine et montre des ouvrières au travail.  L’autre est prise à l’extérieur de l’usine à l’occasion du 100e anniversaire de l’entreprise.  Les employés sont rassemblés devant la manufacture.

Article sur la fermeture de Genfoot (2004)

Dans le but de préserver un bâtiment emblématique de notre patrimoine industriel, la Ville de Contrecœur achète en 2017 l’ancienne manufacture. Pour ceux et celles qui ont connu l’âge d’or de la chaussure à Contrecœur, cet endroit demeure « chez Lafayette ». Imaginez si les murs pouvaient parler…