Passer au contenu principal

Aux origines de la Butte à Mathieu

En 1959, Gilles Mathieu réalise un projet qui lui tient à cœur. Il ouvre un café-théâtre. Ses amis de Val-David s’y rencontrent pour discuter, chanter et s’amuser. Pour ce faire, il loue un poulailler pour un montant de 25 $ par mois. Après l’avoir aménagé et décoré, le 28 novembre, le café ouvre ses portes. Les débuts sont modestes : un poêle à bois comme chauffage, une cuisine sans eau courante, un menu frugal pour les affamés et aucun prix d’entrée. On passe le chapeau pour le chansonnier. La toilette se trouve à la gare de Val-David et Gilles va tirer l’eau au puits de la maison de ses parents.

Photo noir et blanc d’une demi-douzaine de clients assis dans la première Butte. Une chandelle plantée dans le goulot d’une bouteille de Chianti trône sur une table basse. Les poutres sont apparentes.

La première Butte

Le succès est immédiat. Les premiers artistes à fréquenter le café sont de jeunes talents prometteurs. Après les spectacles, faute de pouvoir rentrer à la maison au milieu de la nuit, les amis-spectateurs sont parfois une cinquantaine à dormir allongés sur des coussins. Gilles Mathieu se souvient :

Photo noir et blanc de Jean-Pierre Ferland chantant, en veston cravate.

Jean-Pierre Ferland

« C’était chaleureux et intime, autant pour le public que pour l’artiste, qui s’installait dans un coin, accroché à sa guitare, comme dans son salon, sans système de son. Il y allait de ses chansons sans prétention, en se crachant les poumons de bon cœur, tout en rêvant de faire carrière. »

Photo noir et blanc de deux hommes et une femme jouant aux échecs sur une table de la Butte entourés de plusieurs autres personnes.

Jeu d’échec, cigarettes, chandelle plantée dans une bouteille de Chianti et cafés