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L’éternel recommencement

Photo en noir et blanc de plusieurs rangs de légumes.

Les jardins sur la ferme, 2004.

Le proverbe dit : « On récolte ce que l’on sème. » Les sœurs prient pour l’abondance des récoltes et leurs doléances sont récompensées, car ce sont plusieurs kilos de légumes qui sont ramassés par les « petites prieuses » du rang Saint-Joseph. La grande variété de produits provenant des jardins sur les fermes approvisionne la congrégation et nourrit de nombreuses jeunes filles. Pouvoir recevoir les invités et nourrir les religieuses avec ces produits est une grande fierté pour la congrégation.

Peinture sur un mur blanc représentant une personne arrosant des plantes. Il y est inscrit : « Dieu est à l’œuvre ».

Peinture murale réalisée par des sœurs résidentes à la ferme en 1987.

La vie des sœurs se joue doucement au fil des saisons et au rythme des tâches à accomplir qui sont nombreuses et variées. Chaque printemps, elles se remettent au travail. En mai, c’est le temps des semences qui commence et la mise en terre des germes de patates. En juin, il faut sarcler pour entretenir la terre. En juillet, c’est le début des récoltes et l’entretien des plants. En août, les religieuses partent à la cueillette des petits fruits qui poussent en abondance sur les terrains de la ferme.

Photo en couleur de trois femmes devant plusieurs contenants de bleuets.

Des sœurs posent fièrement devant leur récolte de bleuets. Sœur Murielle Lévesque (Saint-Luc) et Sœur Gisèle Boulet (Sœur Claude), 1987.

Elles récoltent en grande quantité des bleuets, des framboises, des gadelles. Ces petits fruits sont délicieux en confiture et en gelée sur le pain matinal. En septembre, c’est la récolte des légumes : carottes, choux, fèves, oignons, maïs. La terre est très fertile et c’est avec bonheur que les sœurs ramassent les fruits de leur dur labeur. En octobre, il faut faire les foins, labourer et préparer la terre pour la prochaine année.

Déjà deux bonnes semaines, le jardin s’est réveillé; sous les morsures de l’hiver, il a résisté et réapparaît actuellement sous l’aspect d’une terre qui ne demande pas mieux que d’être remuée et jugée apte à recevoir de la vie. Aussi, bêches et râteaux secouent les mottes noires, qui dociles, se laissent pétrir et réduire en miettes terreuses. Les graines de semence enfouies ensuite dans de longs et beaux sillons boivent l’eau qui les fera éclore sous peu en nourriture fraîche, variée, délicieuse.

Annales ferme Saint-Joseph, 1981

Photo en noir et blanc d’un champ vallonné.

Les jardins sur la ferme au printemps 1939.

À l’arrivée de l’hiver, il est temps de laisser reposer le sol sous la neige. C’est une pause également pour les fermières, jusqu’au printemps où tout recommencera. Certes, les sœurs restant sur la ferme ont moins de tâches. Toutefois, elles doivent toujours s’occuper du poulailler et du bétail. C’est également une période de recueillement et d’entreposage des légumes.

Photo en noir et blanc de deux hommes assis sur plusieurs citrouilles. Ces dernières ont été colorées à la main en jaune et en vert.

Des travailleurs avec la récolte de citrouilles de la ferme, vers 1940.