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Transport des élèves

L’idée d’assurer le transport des élèves est nouvelle. Beaucoup ne croient pas que ce soit possible. Il n’y a pas de routes à revêtement dur au Nouveau-Brunswick. En hiver et au printemps, les déplacements terrestres sont parfois difficiles. Mais si le bourg de Kingston a été choisi pour cette école, c’est notamment parce que les élèves n’ont accès à aucun moyen de transport public. Il n’y a aucune liaison ferroviaire dans ce secteur. Si les fourgons scolaires proposés fonctionnent ici, avec les collines et les fortes crues printanières, ils fonctionneront partout dans la province.

Vers 1900. Paysage rural montrant une église au loin, au sommet d’une colline. Des maisons et des fermes apparaissent de part et d’autre de la colline qui descend vers la partie basse du village.

Route montant de Lower Kingston vers l’école de Kingston.

Ancienne facture rédigée à la main

Facture d’un conducteur de fourgon de 1905

Macdonald fournit sept voitures tirées par des chevaux, appelées fourgons scolaires. Un hangar est aménagé pour abriter les chevaux et les conducteurs pendant les heures de cours. Le Fonds Macdonald pour les écoles rurales couvre la moitié du salaire des conducteurs, qui reçoivent en moyenne 2 dollars par jour. Pour ce salaire, ils doivent fournir les chevaux, les nourrir et les maintenir en bonne santé. Les conducteurs doivent aussi rester à Kingston pendant les heures de classe, ce qui les empêche souvent de faire d’autres travaux rémunérés.

 

Des personnes se tiennent sur les marches de l’école, d’autres regardent par les fenêtres du deuxième étage. Des élèves sont assis dans quatre fourgons scolaires de tailles différentes devant le bâtiment. Chaque fourgon est conduit par un chauffeur et tracté par deux chevaux

Des élèves arrivent à l’École Macdonald Consolidated dans des fourgons scolaires.

 

Le premier hiver, il y a parfois cinq à dix pieds de neige. Des fourgons spéciaux couverts pour traîneaux sont construits au coût de 38 $ chacun. Certains jours, les élèves sortent et marchent à côté du fourgon pour aider les chevaux. Il y a très peu de jours où les fourgons n’arrivent pas à l’école, mais certains jours le trajet est difficile. Un jour de février 1905, le fourgon Clifton se renverse sur un banc de neige alors qu’il transporte 28 enfants. Bien qu’aucun des enfants ne soit blessé, il faut 20 hommes pour dégager la route et permettre au fourgon de reprendre la route.

Vue de gauche d’un fourgon scolaire couvert sur patins, tiré par deux chevaux quittant une ferme par une journée d’hiver.

Fourgon d’hiver

Vue de gauche de fourgons scolaires tirés par des chevaux, avec des conducteurs et des enfants habillés en vêtements d’hiver, descendant une route de terre bordée de neige de chaque côté. Le premier fourgon est couvert et tiré par deux chevaux, le second est découvert et tiré par un seul cheval.

Fourgon scolaire conduit par James Bradley

Les fonctionnaires sont satisfaits des résultats de l’accord de transport. Ils attribuent à cette innovation l’excellente assiduité scolaire qu’ils voient doubler.

Dans les années suivantes, le coût du transport par chevaux constituera la plus grande dépense de l’école.

Le bâtiment de l’école lui-même est au cœur de notre prochain sujet.