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Un barrage hydroélectrique en milieu urbain

Pendant des siècles, les moulins de l’île Jésus ont utilisé la force de la nature pour moudre le grain. Ce sont les rapides des rivières qui activent leurs mécanismes. Avec l’arrivée de l’électricité, on voit un nouveau potentiel dans ces rapides, si proches de la ville.

Dans les années 1920, deux compagnies se chicanent pour construire une centrale hydroélectrique sur la rivière. C’est finalement la Back River Power Company qui obtient les droits (la rivière des Prairies était aussi connu comme la “Back River” en anglais). J. R. Walker, le président de cette compagnie, a acheté avec un prête-nom toutes les terres inondables sur les berges de la rivière des Prairies pour s’assurer d’avoir le contrat. Un homme déterminé!

 

Photographie jaunie de la construction d’un barrage. Prise de la rive, on voit au loin le barrage de grande taille sur la rivière des Prairies.

La grande « Dam » de St-Vincent de Paul

 

La mise en place du barrage est finalement réalisée, entre 1928 et 1930, par la Montreal Light, Heat and Power, une autre entreprise de Walker. C’est à partir des rives de l’île Jésus que la majorité de la construction se fait, ce qui crée beaucoup d’emplois pour les habitants.

La construction est dévastatrice pour le paysage de la rivière des Prairies. Le fameux « Gros-sault » disparaît complètement et plusieurs îles sont inondées. Le moulin du Crochet est aussi détruit par la Montreal Light, Heat and Power. Toutefois, le barrage est très important pour l’approvisionnement en électricité de l’île Jésus et de l’île de Montréal. On s’accommode donc des changements au paysage.

 

Deux photographies en noir et blanc de la rivière des Prairies. La photo du haut présente les rapides agités en 1929. La photo du bas montre un voilier sur la rivière calme après la construction du barrage en 1931.

Un barrage, ça change tout!