Passer au contenu principal

Le fondateur : Jean-Baptiste Rolland

Les origines de la famille Rolland remontent à la Conquête de 1760 : le sergent Jean-Pierre Rolland, membre du régiment de Guyenne, quitte la France et s’embarque pour la défense du Canada. Après la conquête, il préfère rester au pays pour fonder une famille. C’est de l’union de l’un de ses fils, Pierre Rolland, avec Euphrosine Daunay qu’est né Jean-Baptiste Rolland en 1815.

Photographie couleur de la façade d’une bâtisse à 4 étages, avec des auvents verts à certaines fenêtres. Les drapeaux du Québec, du Canada et du Royaume Uni, accrochés au niveau du second étage, flottent au vent.

Magasin-entrepôt de Jean-Baptiste Rolland sur la rue Saint-Vincent à Montréal, où il installe sa librairie.

À 17 ans, celui-ci quitte sa famille située à Saint-Hyacinthe pour tenter fortune à Montréal… avec seulement 25 cents en poche! Après trois jours de marche ardue, il s’arrête à une maison de la rue Saint-Vincent pour obtenir des renseignements, maison qui, plus tard, abritera les premiers bureaux de la maison Rolland.

Jean-Baptiste se trouve immédiatement un emploi d’apprenti chez Ludger Duvernay, imprimeur et éditeur du journal La Minerve et fondateur de la Société Saint-Jean-Baptiste.

En 1842, il ouvre sa propre librairie, la « Librairie catholique de Jean-Baptiste Rolland », située sur la rue Saint-Vincent à Montréal. Il se lance également dans l’édition et produit de nombreux manuels scolaires.

Image d’une étiquette rectangulaire de couleur verte. On peut y lire des informations sur l’adresse de la librairie et sur les produits offerts.

Étiquette de la « Librairie catholique de Jean-Baptiste Rolland », qui porte le nom de librairie « J.B. Rolland & Fils » à partir de 1859.

 

Si Jean-Baptiste connaît bien le commerce du papier grâce à ses expériences dans des imprimeries, il ignore tout de sa fabrication. Cependant, cela ne l’empêche pas de vouloir fonder sa propre manufacture de papier fin, car il prend rapidement conscience du potentiel de ce milieu. À cette époque, il n’existait que quelques compagnies de papier fin au Canada qui ne perduraient guère à cause d’une faible production. C’est ainsi que le 1er mai 1882 la Compagnie de papier Rolland voit le jour.

Portrait noir et blanc d’un homme âgé, avec des favoris blancs. Il porte une chemise blanche, avec un nœud papillon noir, et un veston noir sur lequel reposent des ornements (une chaîne de fonction).

Jean-Baptiste Rolland, premier président de la Compagnie de papier Rolland de 1882 à 1888.

Dès les débuts de son entreprise, Jean-Baptiste établit une tradition d’excellence qui s’est perpétuée au fil des générations, basée sur le travail bien fait, la recherche de la qualité et, surtout, le progrès et l’innovation. Rapidement, il permet à ses fils de joindre la compagnie familiale, devenant un des premiers hommes d’affaires de Montréal à s’associer avec ses enfants et à leur donner des responsabilités.

Si j’ai réussi dans les affaires, c’est parce que j’ai toujours essayé de me défaire de mes vieilles habitudes. J’ai pris mes fils comme associés et, lorsqu’une transaction importante sort de l’ordinaire, j’aime les consulter. J’échange très souvent mes idées contre les leurs.

                                     Traduction d’une citation de Jean-Baptiste Rolland,                                  tirée d’un discours de Lucien Rolland

Malheureusement, en 1888, la maladie emporte le fondateur à l’âge de 73 ans. Des funérailles de grande envergure ont eu lieu à l’église Notre-Dame de Montréal. Par son labeur, son courage et son intégrité, Jean-Baptiste a été une figure marquante de son époque et a aussi été à l’origine du développement industriel à Saint-Jérôme.