Travailler à la Compagnie Rolland

Photographie noir et blanc d’un grand groupe d’hommes en rangées devant une usine.

Employés de l’usine de Mont-Rolland en 1927.

Travailler à la Compagnie Rolland est, à proprement parler, une histoire de famille : lorsqu’un employé y entrait, la famille entière suivait! Les Bouvrette en sont l’exemple parfait : en 1921, Camille fait son entrée à la compagnie, suivi par ses deux frères. Ses cinq fils joignent ensuite l’entreprise et deux de ses petits-fils font de même. Récemment, une de ses arrière-petites-filles y a fait ses débuts. Les Bouvrette ont accumulé près de 375 ans de service à la Compagnie Rolland, et ils ne sont qu’une famille parmi tant d’autres. Plus de 75 familles accumuleront au-delà de 125 années d’ancienneté dans l’histoire de l’entreprise. Or, les liens de parenté ont leurs avantages et leurs inconvénients. Par exemple, au décès d’Albert Tessier en 1975, onze employés obtiennent un congé de trois jours, octroyé pour la mort d’un proche parent, créant une désorganisation au département du finissage.

Document textuel pour l’affichage d’un poste pour femme au façonnage avec l’étampe de la compagnie, une brève description du travail à effectuer et les qualifications requises.

Affichage de poste datant de 1946

Dès les débuts de la compagnie, certaines tâches étaient destinées aux femmes et, si un effort physique s’avérait nécessaire, elles étaient comblées par les hommes. Ainsi, les postes de triage du coton, de compteuses et d’examinatrices étaient occupés par les femmes, alors que la fabrication du papier aux machines ainsi que la manipulation des rouleaux et des palettes revenaient aux hommes. Vers 1883, les salaires débutaient à 4 cents de l’heure et les employés travaillaient souvent du lundi au samedi, obtenant une paie de 4,80$ pour deux semaines de travail.

Liste d’employés dans un tableau, présentant les journées travaillées et leur paie.

Feuille de temps d’octobre 1887.

Le parcours d’un ancien employé, Joseph Thibodeau, donne un bon exemple des tâches confiées aux hommes. Il fait ses débuts à la Compagnie Rolland en 1929 au salaire de 22 cents de l’heure. Les sept premières années, il est affecté à la fabrication de la colle. Une journée de travail régulière est alors de dix heures et demie; de nuit, treize heures et demie. Par la suite, il se voit confier des tâches d’ordre général à l’extérieur, dont le déchargement du charbon qui s’effectue à la pelle au rythme de 110 tonnes par jour.

Travailler à la Compagnie Rolland, vu par ses employés (sous-titrage disponible en FR et en EN) – Regarder la vidéo avec la transcription (FR)

Et l’aventure se poursuit à Mont-Rolland L’entrée en bourse de la Compagnie Rolland