Passer au contenu principal

Le naufrage tragique du S.S. « Caribou »

Une attaque de U-boot sur Terre-Neuve et le Canada durant la Seconde Guerre mondiale

« Je crois que nous allons nous faire tirer dessus cette nuit », avait confié le capitaine du S.S. Caribou Benjamin Taverner au steward William Pearcey. Le 14 octobre 1942, à 3 h 50, le traversier, avec Taverner aux commandes, devenait la dernière victime des sous-marins allemands (U-boot) de la bataille du Saint-Laurent. Ce naufrage a causé 136 victimes, soit le plus grand nombre de pertes de vies humaines dans les eaux canadiennes et terre-neuviennes pendant la Seconde Guerre mondiale.

Ses 238 passagers traversaient le détroit de Cabot pour différentes raisons. Pour les 74 civils à bord, le traversier était leur seul lien entre Sydney, en Nouvelle-Écosse, et le Dominion de Terre-Neuve. Pour les 46 membres d’équipage, il s’agissait d’une traversée comme les autres. Ils étaient contents que la division maritime de la Newfoundland Railway assure un service ininterrompu malgré la guerre. De plus, le traversier transportait 118 militaires, dont plusieurs étaient en route vers des bases canadiennes et américaines. Le naufrage du S.S. Caribou, causé par l’attaque du sous-marin allemand U-69, a provoqué un tollé. Les gens se sont demandé si le traversier était une cible légitime. La mort de femmes et d’enfants a suscité l’indignation. Les marins survivants ont remis en question la qualité de la protection fournie par le navire d’escorte de la Marine royale canadienne, le NCSM Grandmère. Les militaires qui ont survécu ont aussi mis en doute la capacité du S.S. Caribou d’intervenir en cas d’urgence.

La tragédie a touché des gens, partout en Amérique du Nord, mais ce sont les communautés de Port-aux-Basques et Channel qui ont perdu le plus grand nombre de citoyens.

Cette exposition raconte l’attaque, ses conséquences et comment la mémoire des 137 victimes et des 101 survivants est commémorée.

Commencer à lire l'histoire