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«Récoltes de fruits et de houblon»

« Nous avons bon espoir que notre exploitation produise de bonnes quantités de fruits et de houblon. » Après leur première visite à Coldstream Ranch, Lady Aberdeen indique qu’elle et son mari sont convaincus que leurs deux fermes fruitières seront « très largement » rentables.

Photo en noir et blanc montrant les rangs d’un champ de houblon à maturité.

Houblon, Coldstream Ranch, non daté

 

Les conseillers des Aberdeen leur ont expliqué que le fait de cultiver du houblon jusqu’à ce que les arbres fruitiers arrivent à maturité permettrait d’amortir les frais générés par les deux fermes. Malheureusement, les choses ne se passent pas aussi bien qu’espéré.

« En attendant, c’est une mauvaise année, une très mauvaise année pour tout, houblon y compris. L’an dernier, nous avons vendu notre houblon 16 cents la livre. Cette année, on en tire 13 cents ce qui est déjà bien. Dans le territoire de Washington, il ne se vend que 5 ou 6 cents si bien que de nombreux cultivateurs ne le récoltent même pas pour économiser le coût de la cueillette. »

Photo en noir et blanc montrant une clôture, des tentes blanches, une maison, plusieurs petits édifices, des personnes et des chevaux dans une vallée.

Cueilleurs de houblon à Coldstream Ranch, 1905

 

Lady Aberdeen décrit les Autochtones embauchés pour cueillir le houblon et les fruits à l’automne.

« La cueillette du houblon est très pittoresque à tous les égards. Les Indiens arrivent avec leurs tentes et tout le reste, et ils s’installent pour passer un moment agréable à faire la cueillette. C’est un travail qui leur convient et ils le font bien mieux que les Blancs ou les Chinois. On leur donne de grandes caisses numérotées et, pour chaque caisse remplie, ils touchent 1 $; certains gagnent jusqu’à 20 ou 30 $, ce qui leur permet de subsister pendant l’hiver. »

Cent acres de vergers sont plantés à Coldstream avec l’espoir que les pommiers donnent bientôt des fruits. Or les Aberdeen commencent à réaliser qu’il est nécessaire d’irriguer à la fois les vergers et les champs de houblon.

Photo en noir et blanc d’un jeune verger avec les collines de la vallée en arrière-plan.

Verger de pommes, Coldstream Ranch, 1900-1910

 

Même Lady Aberdeen doit admettre que les vergers de Guisachan sont un échec.

« À Guisachan, les fruits sont un échec à cause du sol alcalin qui de plus est quasiment au même niveau que le lac si bien que l’eau remonte par les racines. Tous ces arbres qu’on a plantés là-bas représentent une perte importante. »

Même si les Aberdeen n’ont pas été les premiers à cultiver et à vendre des fruits dans la Vallée de l’Okanagan, ils ont ouvert la voie et ont contribué à l’essor de l’industrie fruitière.