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Incendies et déclin des quartiers chinois de Chilliwack

Il n’est pas possible de faire revivre les quartiers chinois, mais si l’on garde à l’esprit le rôle qu’ont joué les Chinois dans la fondation de la communauté, de la communauté  des immigrants ici, si l’on n’oublie pas cela, on pourra rendre Chilliwack meilleure.

                – Dr Chad Reimer, auteur de « Chilliwack’s Chinatowns ». 

Aujourd’hui, il n’existe plus aucune trace des entreprises et des résidences des quartiers chinois de Chilliwack autrefois si vivants. Les incendies de 1921 dans le quartier chinois nord, et ceux de 1932 et 1934 dans le quartier chinois sud, ont détruit de nombreux édifices originaux. Les vestiges des deux quartiers chinois ont été transformés à maintes reprises pour créer de l’espace pour de nouveaux quartiers.

Deux photographies en noir et blanc montrant des pierres repères dans le cimetière de Chilliwack (à gauche) et la pierre tombale de Chung Bing Kee et Chung Lim Shee (à droite)

Bornes en pierre dans l’ancienne section chinoise du cimetière de Chilliwack (à gauche) et pierre tombale de Chung Bing Kee et Chung Lim Shee (à droite), sans date.
Musée et archives de Chilliwack, Add. Mss. 257 Fichier 5 Photo 2 et Photo 1

Néanmoins, même si ces édifices historiques ont disparu, nombre d’entre eux ont subsisté pendant des années et plusieurs familles sont restées et ont développé des liens communautaires solides après les incendies.

  • Le magasin de fruits et légumes d’On Lee (ce magasin, autrefois appelé On Lee & Co., était une épicerie, une blanchisserie et une pension fondées par Ching Shing Lai) est resté un lieu emblématique du centre de Chilliwack après la Deuxième Guerre mondiale.
  • Le second Temple maçonnique chinois, reconstruit en 1932, a subsisté jusqu’à sa démolition en 1957.
  • La maison à étage de Woo Bing dans le quartier chinois sud est devenue Woo Farms, commerce dirigé par le fils de Woo, Louie Woo, jusqu’aux alentours de 1994.
  • Chung Bing Kee et Lim Shee Chung ont habité la rue Yale avec leurs huit enfants qui sont devenus des citoyens très respectés de la société de Chilliwack.

Ces familles étaient l’exception. Les nombreux incendies des quartiers chinois de Chilliwack, ainsi que les épreuves imposées aux Chinois par l’atmosphère politique et sociale de l’époque à Chilliwack comme dans le reste de la province, ont poussé de nombreux résidents chinois de Chilliwack à quitter la ville pour des centres urbains plus grands comme Vancouver. L’histoire des quartiers chinois de Chilliwack montre comment plus de tolérance et d’acceptation aurait permis de préserver les structures historiques riches et importantes associées à la première génération d’immigrants chinois à Chilliwack.

Regardez l’entretien avec le Dr Chad Reimer, auteur de « Chilliwack’s Chinatowns, » présenté ci-dessous, pour découvrir à quoi Chilliwack pourrait ressembler aujourd’hui si ses quartiers chinois avaient subsisté.

Regardez la vidéo et sa transcription. 

L’héritage des quartiers chinois de Chilliwack subsiste grâce à la collection d’objets conservée par les Musée et archives de Chilliwack. Grâce à des dons émanant de parents et de familles chinois restés à Chilliwack et aux cadeaux offerts par les Chinois à l’occasion de certaines fêtes comme le Nouvel An chinois, la persévérance et le travail acharné des premiers Chinois de Chilliwack et de leurs familles sont toujours présents dans la mémoire des habitants de Chilliwack.

Quatre objets (éventails, nappe et bol de riz) provenant de la collection des Musée et archives de Chilliwack

Objets ayant appartenu à la communauté chinoise de Chilliwack offerts à la collection des Musée et archives de Chilliwack.
Musée et archives de Chilliwack, 1998.027.005; 1997.053.001; 1988.027.006; 1979.033.002