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Le racisme à Chilliwack

La municipalité voulait que les édifices chinois se situent hors des limites de la ville.

– Dr Chad Reimer, auteur de « Chilliwack’s Chinatowns ».

Les immigrants chinois qui se sont installés à Chilliwack, comme ailleurs en Colombie-Britannique, ont dû faire face à la discrimination sociale et institutionnelle.

Portrait de deux femmes et deux hommes assis en train de prendre le thé devant la maison Hulbert avec un domestique chinois à l’arrière-plan

Cette photo montre les relations de pouvoir entre les domestiques chinois et leurs employeurs.
Musée et archives de Chilliwack, PP500132

Les immigrants chinois et leurs familles souffraient beaucoup du racisme de l’époque. Les Chinois arrivés au Canada entre 1885 et 1923 étaient subordonnés à la Loi de l’immigration chinoise, loi fédérale exigeant que tous les ressortissants chinois immigrant au Canada paient un droit d’entrée. En 1907, une section de la Ligue d’exclusion asiatique (« Asiatic Exclusion League ») s’est ouverte à Vancouver, en C.-B., ce qui a amené des manifestations et des mouvements de protestation contre les personnes originaires d’Asie du sud qui immigraient au Canada. Les descentes de police dans les entreprises chinoises étaient courantes dans toute la province et à Chilliwack en particulier.

Regardez l’entretien avec le Dr Chad Reimer, auteur de « Chilliwack’s Chinatowns, » pour en savoir plus sur l’ampleur du racisme envers les immigrants chinois à Chilliwack.

Regarde la vidéo et sa transcription. 

Les idées fausses et les stéréotypes négatifs concernant la culture et les valeurs chinoises abondaient parmi les Canadiens d’origine européenne, et le concept de supériorité raciale était un élément sous-jacent dans bien des situations. Dès sa création en 1891, le journal local, « The Chilliwack Progress, » a donné aux chroniqueurs locaux la possibilité de faire part de leurs griefs concernant la présence des immigrants chinois en C.-B.

Les liens suivants vous permettront de lire des articles illustrant les sentiments et le langage racistes de l’époque :

  • « Le marché »,  31 août 1910 – Cet article, écrit suite à la tenue d’un marché à New Westminster, illustre l’usage d’un langage méprisant et la diffusion de stéréotypes racistes concernant les coutumes commerciales chinoises.
  • « Lettre à la rédaction », 16 septembre 1915 – Écrite par A. E. Stone, cette lettre au langage raciste souligne le mécontentement de l’auteur quant aux pratiques de recrutement locales lors de la réfection et du gravelage des routes de Sardis.
  • « Quelle race va dominer le secteur agricole? » 8 décembre 1927 – Ce bref article illustre la peur provoquée par l’expansion de la population chinoise dans le secteur agricole de la vallée de Chilliwack et les stéréotypes négatifs associés aux familles chinoises.

La barrière de la langue et la quasi ségrégation sociale entre les Canadiens d’origine européenne et les communautés chinoises entravaient les échanges culturels qui auraient permis de lutter contre ces stéréotypes. La communauté chinoise adoptait en public une attitude humble et affable comme une sorte de mécanisme de défense.