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Un acte de guerre

Mais revenons à 1864. Le 19 octobre, en pleine guerre civile américaine, une vingtaine d’agents confédérés infiltrés à Montréal attaquent trois banques de St. Albans et raflent plus de 200 000 $ afin de financer la guerre des états du Sud.

Photo de gauche : devant la First National Bank, deux voleurs, pistolet à la main, menacent un homme qui se trouve sur leur chemin; photo de droite; la fuite à cheval de trois des braqueurs.

Les soldats sudistes ont bien planifié les attaques et leur fuite.

 

Les braqueurs s’enfuient au Canada en empruntant plusieurs parcours. Selon le romancier Donald Davison de Knowlton, six d’entre eux ont longé la vallée de la rivière Sutton. Finalement, 14 fugitifs seront arrêtés par les autorités canadiennes, dont deux dans la région de Waterloo; ces derniers faisaient vraisemblablement partie du groupe ayant traversé la vallée de la rivière Sutton.

La carte illustre différents parcours de fuite près de Bedford, Dunham et North Sutton.

Les rebelles sudistes ont fui en empruntant trois routes différentes.

 

Seulement cinq des raiders de St. Albans ont été cités à procès. Les États-Unis demandent l’extradition des accusés. La défense plaide qu’ils sont des soldats et que le raid de St. Albans est un épisode de la Guerre de Sécession commandité par le gouvernement confédéré du Sud. Les accusés sont libérés. Le gouvernement américain réagit en exigeant que toutes les personnes qui entrent aux États-Unis par l’Amérique du Nord britannique détiennent un passeport. Le Congrès menace même d’abroger le traité commercial de réciprocité en vigueur depuis 1854.