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Châteauguois d’adoption et de cœur

Dès 1820 et jusqu’au début du 20e siècle, les LePailleur participent au développement de Châteauguay

Photo noir et blanc de la veuve Josephte Daigneault (femme du notaire F-G LePailleur) en robe noire et bonnet blanc. Elle a un petit album dans sa main gauche.

La veuve Josephte Daigneault, épouse de F-G LePailleur, vers 1860.

À partir de 1820, on trouve les traces du notaire François-Georges LePailleur dans la ville de Châteauguay. C’est là que naîtront les cinq premiers enfants issus de son second mariage, avec Josephte Daigneault. En plus d’y fonder sa famille, LePailleur y bâtit sa clientèle. Il y forme également une relève en prenant comme clercs Marc-Antoine Primeau puis le futur député du Parti patriote, Joseph-Narcisse Cardinal.

 

Page verdâtre d'un document notarié rédigé par Joseph-Narcisse Cardinal. Il y a plusieurs taches sur le document et l'encre est brunâtre.

Acte de transport notarié par J-N Cardinal, 16 octobre 1834.

Les deux jeunes hommes le suivent lorsqu’il emménage, en 1826, dans la maison située sur le lot 25 (aujourd’hui le lot 81) en bordure de la rivière Châteauguay. La résidence de style normand répond parfaitement aux besoins de LePailleur. Il a suffisamment de place pour y accueillir sa famille qui continue de s’agrandir, en plus d’une pièce qu’il peut consacrer à l’établissement de sa pratique.

Dix ans après son arrivée à Châteauguay, François-Georges devient syndic pour les écoles locales. Ce poste s’ajoute à son engagement dans sa paroisse. Sa carrière s’interrompt en mars 1834, quand la maladie l’emporte, à 54 ans. Ses enfants sont alors âgés de 2 à 14 ans.

Photo noir et blanc de la rue Principale de Châteauguay. La route est en terre et des maison sont sur le côté droit. Une dame en robe longue est sur la galerie.

Maison J.O. Houle sur la rue Principale à Châteauguay, vers le milieu du 19e siècle.

 

Néanmoins, son influence sur sa ville d’adoption ne s’arrête pas à sa mort. François-Georges a veillé à ce que ses enfants reçoivent une éducation de qualité, leur donnant la possibilité d’exercer de bonnes professions, par exemple, religieuse, médecin ou notaire, ou encore de se marier convenablement. C’est sa veuve qui doit alors s’occuper de la marmaille et du domaine, rôle qu’elle remplit jusqu’en 1855. À ce moment-là, elle fait une donation entre vifs à son fils Alfred-Narcisse, qui est maintenant notaire.

Photo noir et blanc en médaillon de Philomène Dalton vers l'âge 20 ans.

Philomène Dalton, vers 1855.

Ferrotype du jeune Alfred-Narcisse LePailleur. Il est debout, dans un décor de studio photo. Sa main est sur une colonne sur laquelle se trouve un livre.

Alfred-Narcisse LePailleur, vers 1850.

C’est désormais à son tour d’implanter sa pratique dans la résidence familiale située au cœur du village. Après son mariage avec la jeune Philomène Dalton en avril 1856, ce ne sont pas que les clients qui se multiplient, mais la progéniture également. En 25 ans, 15 enfants voient le jour. Trois seulement n’atteignent pas l’âge d’un an, une norme pour l’époque.

En plus de sa profession, Alfred-Narcisse s’engage activement dans sa communauté. Il est syndic et commissaire d’école, secrétaire-trésorier et marguillier de la fabrique Saint-Joachim ainsi qu’énumérateur pour les recensements. Il s’intéresse aussi à la politique. À l’âge de 53 ans, il devient même candidat du Parti conservateur dans la circonscription de Châteauguay, mais il est défait par le libéral Édouard Laberge.

Au coeur d’un village (sous-titrage disponible en français et en anglais). Profitez de la vidéo avec une transcription en français.

En 1875, après avoir été pendant 49 ans propriétaire de la résidence qui porte aujourd’hui son patronyme, la famille s’établit un peu plus au nord, sur le boulevard Salaberry. Puis, en 1891, c’est le grand départ pour Lachine. La lignée ne renie toutefois pas ses racines châteauguoises. Alfred-Narcisse conserve sa résidence à Châteauguay jusqu’en 1908 et entretient des relations d’affaires dans le secteur. De plus, l’entreprise fondée par trois de ses fils commandite des événements dans leur ville natale.

Photo sépia de Philomène Dalton sur le perron de la maison familiale avec son fil le curé Georges-Marie LePailleur. l y a une partie de clôture et un petit escalier en avant -plan mais le reste du paysage est plutôt vide.

Résidence LePailleur à Châteauguay (adresse inconnue), vers 1890.

 

Il reste encore aujourd’hui quelques témoignages du passage de cette illustre famille, non seulement dans les archives locales, mais aussi dans les dénominations du territoire, celles de leur ancienne maison et d’une rue qui bordait l’une de leurs terres.