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L’histoire passe aussi par les femmes

Aux 19e et 20e siècles, les femmes LePailleur s’inscrivent dans l’histoire

Montage de feuilles d'arbre représentant les générations de femmes LePailleur. Les six générations sont de couleurs différentes. Certaines feuilles sont foncées et d'autres sont pâles.

Plusieurs femmes sont descendues du couple de Michel LePailleur et de Catherine Jérémie. Ici, chaque feuille personnifie l’une d’entre elles.

Dans l’histoire du Québec, les biographies des femmes sont beaucoup moins nombreuses que celles des hommes, comme dans bien d’autres sociétés patriarcales. Mais les femmes, bien que ce soit généralement en coulisses, ont grandement participé au développement des communautés dont elles font partie.

Femme éduquée et engagée dans sa communauté, la matriarche Catherine LePailleur, née Jérémie, trace la voie pour ses descendantes. Ayant la chance de venir de milieux aisés qui leur donnent accès à une bonne éducation et les mettent en contact avec des hommes de lettres, celles-ci contribuent à leur tour à l’amélioration de leur collectivité.

Montage photographique. À gauche se trouve le portrait de Philomène Dalton, au centre, celui de Célina-Elmire LePailleur et à droite, celui d'aimée Descarries. Une bordure bleue avec des motifs de fleurs encadre le tout. Leurs noms et leurs années de naissance et de décès sont dans le bas.

Portrait de trois générations de femmes de la famille LePailleur.

Montage du recto et du verso d'un ferrotype. Au recto, il y a la ovale photo d'un bébé couché sur le dos et les yeux fermés. Au verso, il y a des écritures manuscrites à l'encre noire.

Marie Joseph LePailleur, 1868.

Au fil des générations, les femmes LePailleur ont tenu des rôles classiques liés à la petite bourgeoisie et, comme bien des femmes à l’époque, elles ont vécu leur lot de deuils. En effet, au cours des 18e et 19e siècles et au début du 20e, les enfants périssaient souvent en bas âge. Les normes d’hygiène déficientes ainsi que l’absence de pasteurisation et de vaccination rendaient les tout-petits encore plus vulnérables. Bien que les femmes LePailleur aient eu la chance de bénéficier de bonnes conditions de vie, elles n’échappent pas à ces pertes. Entre 1722 et 1910, plus de 40 enfants, sur une centaine de naissances, meurent avant l’âge de 5 ans.

Montage d'une photo noir et blanc de Soeur Agnès LePailleur et de son avis de décès paru dans le journal.

Agnès LePailleur, Supérieure provinciale des Soeurs Grises de Montréal et une coupure de journal mentionnant son décès (1951).

La plupart des femmes LePailleur qui ont voulu faire carrière n’ont eu d’autres choix que d’entrer en religion. En effet, qu’elles aient été infirmières ou enseignantes ou qu’elles aient pris soin des plus démunis, elles ont pu travailler en se joignant à des communautés religieuses, atteignant même parfois des postes de supérieures.

Photographie noir et blanc de Marie-Rose Descarries assise de côté sur une chaise en bois. Son bras gauche est appuyé sur le dossier.

Marie-Rose Descarries, vers 1929.

Dans la descendance féminine de Catherine, peu de noms sont restés dans les annales. La plus connue est Marie-Rose Descarries, fille du politicien Joseph-Adélard et petite-fille du notaire Alfred-Narcisse LePailleur. Marie-Rose opte pour une carrière en musique et devient cantatrice, s’illustrant particulièrement dans son rôle de Gemma dans l’opéra L’intendant Bigot (1929) et lors de ses nombreux passages sur les ondes radiophoniques.

Que ce soit par la religion, par la musique, par l’herboristerie ou par les valeurs familiales et communautaires fortes qu’elles ont prônées, les dames LePailleur ont pris part au développement du Québec, et ce, dès l’époque de la Nouvelle-France.