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La musique au bout des doigts

La musique se transmet sur trois générations

C’est possiblement par l’entremise d’Alfred-Narcisse que la musique fait son entrée dans la résidence des LePailleur. En effet, on découvre dans les archives du Collège de Montréal qu’il a reçu, à l’âge de 18 ans, un accessit (distinction accordée dans un cadre scolaire à l’élève le plus proche du premier prix) en accompagnement musical. Rapidement, sa fille Célina-Elmire suit ses traces et entreprend l’apprentissage du piano auprès de la pianiste et organiste de renom Victoria Cartier.

Photo de famille couleur sépia. En arrière-plan, se trouvent Théophile, Célina-Elmire, Joseph-Adélard senior et Joseph-Albert. En avant, les 4 enfants sont assis. Ce sont Aimée, Auguste, Marie-Rose et Joseph-Adélard Junior.

Famille LePailleur-Descarries, vers 1905.

 

En 1881, Célina-Elmire, alors âgée de 21 ans, épouse Joseph-Adélard Descarries de Saint-Timothée, en Montérégie. De l’union du couple naissent une dizaine d’enfants. Parmi eux, deux suivent la vocation musicale de leur mère.

Tout d’abord, Marie-Rose devient chanteuse soprano et professeure de musique. Elle joue d’ailleurs le rôle de Gemma dans l’opéra L’intendant Bigot en 1929. Sa voix est gravée sur un 78 tours immortalisant ses performances de chanteuse. Elle participe également à plusieurs émissions de radio comme Le coin du radiophile, de Radio-Canada.

Extrait de journal. Il s'agit de la publicité pour l'opéra l'Intendant Bigot et de la photo noir et blanc de Marie-Rose Descarries.

Extrait du journal Le Soleil, jeudi 21 mars 1929.

 

Puis, son frère Auguste, d’un an son cadet, touche pour la première fois à un orgue à l’âge de 11 ans. Bien qu’il s’inscrive par la suite en droit à l’Université de Montréal, la musique est sa vraie passion. Il décide donc de faire des études dans ce domaine et bénéficie des enseignements de quelques maîtres comme Rodolphe Mathieu, Jean Dansereau, Arthur Letondal et Alfred La Liberté.

Photo noir et blanc d’Auguste Descarries au piano; il regarde pensivement le clavier avec une main au front et l’autre sur le clavier.

Auguste Descarries au piano.

Partition de musique manuscrite titrée Esquisse sur Vive la Canadienne et signée Auguste Descarries 8/12/36.

Esquisse sur Vive la canadienne, 1936.

 

 

 

 

 

 

 

Après avoir remporté le Prix d’Europe en 1921, il gagne Paris, où il se perfectionne auprès de musiciens russes (dont Sergeï Rachmaninov) jusqu’à la fin de 1929. À son retour dans la métropole québécoise, les récitals et spectacles s’enchaînent. En 1933, il fonde la Société de musique de chambre Euterpe, qu’il dirige quelque temps. Il entreprend également une carrière de professeur de musique au Conservatoire de musique du Québec et enseigne l’histoire de la musique à son alma mater, l’Université de Montréal, où il devient vice-doyen de la Faculté de musique en 1951.

Affiche en noir et blanc annonçant un spectacle d'auguste Descarries en 1921.

Affiche du concert d’Adieu d’Auguste Descarries, novembre 1921.

En plus d’être pianiste, organiste et enseignant, Auguste Descarries est un prolifique compositeur. Plusieurs de ses mélodies ont des titres ou des sujets qui font référence à sa famille (entre autres À ma chère cantatrice Marie-Rose, À nos chers grands-parents et Un rêve, dédié à sa femme, Marcelle Létourneau).

Bien que les membres de la branche des Descarries se soient particulièrement illustrés sur un plan musical, ils n’ont pas l’exclusivité de cette vocation. Marie-Philomène, leur tante, enseigne elle aussi le chant et le piano. Maurice-Alfred, petit-fils du patriote François-Maurice LePailleur, est également musicien. Une chose est certaine, la musique a résonné dans les diverses maisonnées de la famille LePailleur.

Photo sépia des religieuses Marie-Philomène et Marie-Louise. Derrière elles se trouvent Alfred-Narcisse LePailleur, Monseigneur Georges-Marie (en habit de curé) et Philomène Dalton.  devant un couple âgé et un prêtre.

Soeur Marie-Philomène, de la Congrégation des Soeurs de la Providence (devant, à gauche), entourée de sa soeur Marie-Louise, de leurs parents Alfred-Narcisse et Philomène ainsi que de leur frère Monseigneur Georges-Marie. vers 1906.