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Un héritage qui demeure

Des valeurs familiales à l’origine de la fondation  d’un musée de société

Que ce soit à Boucherville, à Québec, à Varennes, à Châteauguay ou à Montréal, on trouve les traces du passage de la famille LePailleur parfois sous forme d’archives ou d’objets qu’elle a légués, parfois dans le nom d’une rue, d’une place publique ou d’une résidence.

Photo noir et blanc de la Maison LePailleur en hiver, une grande maison québécoise en pierre au toit en pente à trois lucarnes.

Maison LePailleur, vers 1904.

 

En bordure de la rivière Châteauguay, dans la municipalité du même nom, on découvre l’un des plus gros legs de la famille. Le lot 81, stratégiquement situé au cœur du village, se trouve près de l’église, dans l’un des secteurs les plus densément peuplés de la ville. Il a été grandement convoité au cours des siècles, surtout par ceux qui voulaient tenir commerce.

À l’été 1826, François-Georges LePailleur et sa famille y installent leurs pénates et le notaire ouvre son bureau. À sa mort, en 1834, Josephte, sa femme, hérite de toutes les possessions du défunt, dont le domaine familial. Huit ans plus tard, elle morcelle sa terre pour en céder une partie à sa fille Catherine, qui va bientôt se marier. Les deux femmes passent alors chez le notaire pour signer le contrat, chose plutôt rare à l’époque. C’est également Catherine qui signe les contrats pour la construction de sa résidence.

Au coeur d’un legs (sous-titrage disponible en français et en anglais). Profitez de la vidéo avec la transcription en français.

Photographie noir et blanc de la Maison Gravel. La rivière Châteauguay se trouve en avant-plan et plusieurs arbres en bordent les rives.

Maison Gravel en bordure de la rivière Châteauguay, vers 1950.

Puis, en 1855, Josephte passe de nouveau chez le notaire, cette fois-ci pour une donation entre vifs, c’est-à-dire qu’elle cède, de son vivant, le domaine familial à son fils Alfred-Narcisse. C’est parce qu’il suit les traces professionnelles de son père qu’il en hérite. Ayant terminé sa formation notariale, il doit maintenant établir sa pratique et peut reprendre une partie de la clientèle de son père. La famille LePailleur demeure jusqu’en 1875 dans la maison qui porte aujourd’hui son nom, alors qu’Alfred-Narcisse quitte le domaine pour s’établir dans une autre résidence de Châteauguay, puis à Lachine.

Toile par l'artiste Stéphane Poirier représentant la Maison Gravel. L'image est en noir et blanc et le bâtiment est entouré d'arbres et d'arbustes.

Maison Gravel vue par l’artiste Stéphane Poirier.

Après leur départ, le domaine LePailleur et les deux résidences qui s’y trouvent passent entre de nombreuses mains et se voient attribuer diverses vocations. La Maison LePailleur et les ruines consolidées qu’était la maison de Catherine constituent maintenant le Musée et site historique Maison LePailleur. Si le lieu appartient à la Municipalité de Châteauguay depuis 1998, c’est toutefois l’organisme Société du Musée du Grand Châteauguay qui en assure la gestion depuis son acquisition.

Musée de société bien implanté dans sa communauté, qui fait découvrir aux visiteurs l’histoire du Bas-Canada (1791-1841), la Maison LePailleur perpétue à son tour les valeurs d’engagement communautaire et social si chères à la famille dont elle porte le nom.

Montage photographique de plusieurs activités réalisées à la Maison LePailleur.

Montage de photographies d’activités réalisées à la Maison LePailleur dans les dernières années.