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Des liens fluviaux ancestraux

Un tramway tiré par des chevaux sur la glace

Tramway hippomobile entre Longue-Pointe et Boucherville. Photographie prise vers 1920.
Société d’histoire des Îles-Percées

On trouve à Longue-Pointe et Boucherville des populations attachées à leur église, à leur paroisse et au fleuve, témoin de leurs trajectoires historiques similaires. Ce rapport étroit avec le fleuve les a incitées à développer des liens entre elles. C’est en 1783 que François Vinet dit Souligny met en service le premier traversier vers Boucherville. La présence d’un avantage topographique commun, les îles de Boucherville, rend la navigation plus facile d’une rive à l’autre. L’hiver, le rétrécissement du fleuve le fait geler plus rapidement qu’ailleurs entre Montréal et la rive sud.

Une photo prise vers 1920 d'un bateau accosté près à faire la navette entre Longue-Pointe, Boucherville et Varennes.

Ce navire faisait la navette entre Longue-Pointe, Boucherville et Varennes. Photographie prise vers 1920.
Société d’histoire des Îles-Percées

Cette situation est une occasion pour les habitants de Longue-Pointe et de Boucherville de s’approprier entièrement le fleuve et de le transformer en lien routier balisé. Ces liens entre Longue-Pointe et Boucherville donnent lieu à des échanges, des mariages et des mouvements familiaux. Les traversées fluviales et les ponts de glace demeurent les seules façons de franchir le fleuve avant l’ouverture du pont Victoria en 1860. La popularité croissante de l’automobile, l’augmentation du trafic maritime et la construction du pont Jacques-Cartier au début des années 1930 interrompent progressivement les liens fluviaux entre Boucherville et Longue-Pointe.

Barge de transport aux îles de Boucherville, vers 1935.

Barge de transport aux îles de Boucherville, vers 1935.
Société d’histoire des Îles-Percées