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Le prix de la modernité

Une rue calme avec deux voitures stationnées

La rue Saint-Malo disparaît complètement. Photographie prise en juin 1963.
Atelier d’histoire Mercier-Hochelaga-Maisonneuve

Les impacts du pont-tunnel à Longue-Pointe sont tout autres. Le noyau villageois, formé en 1719, est presque entièrement démoli et l’église paroissiale, jadis un symbole communautaire, est reconstruite plus à l’est. C’est le caractère villageois du quartier qui disparaît au profit de la modernité routière. L’effacement de ce patrimoine crée un choc chez les générations précédentes qui y étaient attachées.

Une église en démolition

L’église Saint-François-d’Assise est expropriée et reconstruite plus à l’est, janvier 1964.
Atelier d’histoire Mercier-Hochelaga-Maisonneuve

Le paysage de Longue-Pointe change à jamais. La population augmente fortement et les dernières zones vacantes du quartier sont rapidement loties. Quant aux terrains inoccupés de l’hôpital Saint-Jean-de-Dieu, ils sont industrialisés dans les années subséquentes. Comme prévu, le Port étend ses activités jusqu’à Longue-Pointe. L’abandon du projet portuaire des îles de Boucherville l’incite à maximiser l’espace dans l’est de Montréal. À terme, le quartier préserve son caractère transitaire qui fut le moteur de son développement depuis le 18e siècle.

Des bâtiments en démolition sur une rue calme avec une voiture en premier plan

Bâtiments démolis sur la rue de Boucherville, vue depuis la rue Notre-Dame, octobre 1963.
Atelier d’histoire Mercier-Hochelaga-Maisonneuve