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Les débuts

Les premiers temps à Fintry sont intenses pour James et Alice. Ils font la connaissance des voisins et de la région, supervisent la construction de la maison et la création des jardins, et déterminent la configuration des activités agricoles. D’emblée, il apparaît que le projet ne pourra être réalisé par un seul homme et Dun-Waters propose un partenariat à son cousin, James Godwin.

Photo aérienne sépia de deux édifices de bois avec un tas de billes de bois.

La scierie et les étables de Fintry

Le tout nouveau domaine de Fintry est à bien des égards une ferme mixte typiquement britannique pratiquant l’élevage et la culture des fruits et légumes avec des employés vivant sur le domaine. Grâce à la scierie qui coupe et rabote le bois des forêts environnantes et à un ingénieux système d’irrigation et d’alimentation électrique, le domaine est auto-suffisant. Les Dun‑Waters plantent des vergers, et édifient une station fruitière près du lac et un vaste système de granges et d’étables pour le bétail.

Photo en noir et blanc montrant deux hommes et deux femmes cueillant des pommes dans un arbre.

La récolte des pommes

En 1914, Dun‑Waters agrandit le domaine et achète des terres en amont de Shorts Creek pour la culture du foin et l’élevage d’animaux de boucherie. Il nomme le ranch « Fintry High Farm ». La Première Guerre Mondiale retarde les projets de construction de la High Farm de Dun‑Waters et le site reste en l’état pendant au moins huit ans. À 50 ans, Dun‑Waters s’enrôle et sert pendant quatre ans en Angleterre et à Gallipoli où il est blessé. Il est démobilisé avec le grade de capitaine. Il décide de participer à l’effort de guerre d’une autre manière et, avec l’aide de sa femme Alice et son amie Catherine Stuart, dite Katie, il installe un hôpital de campagne à Alexandrie, en Égypte. En 1919, après l’armistice, le Capitaine Dun‑Waters et Alice, ainsi que Katie Stuart et son frère Geordie, rentrent à Fintry.

Photo en noir et blanc d’un homme et de deux femmes assis sur un perron.

James et Alice Dun-Waters avec Katie Stuart

Geordie devient le comptable du domaine et l’exploitation du ranch continue d’être gérée par James Godwin. Les relations entre Dun‑Waters et son cousin James se tendent, en partie à cause de la façon dont Godwin traite les travailleurs japonais. Dun‑Waters renvoie son cousin avec une généreuse prime de départ et engage les frères Guy et Ronald Pym pour diriger le ranch.

Photo en noir et blanc montrant un homme dans un paysage hivernal tenant un grand taureau au bout d’une corde.

Un taureau Hereford à la High Farm de Fintry

Les opérations du ranch et de la ferme sont étendues. En 1922, ils engageaient des hommes pour défricher le terrain et la High Farm accueille bientôt 300 têtes de bétail de race Hereford. Les Hereford constituent alors la race d’animaux de boucherie la plus connue et la plus fiable de l’Ouest du Canada. La gestion des troupeaux se fonde sur les pratiques établies aux États-Unis et au Mexique au 19e siècle. Le bétail reste en plein air la plus grande partie de l’année gardé par une équipe de garçons vachers à cheval, des « cowboys ». En Écosse, les animaux de boucherie étaient de plus petite taille, généralement noirs, et ils étaient gardés par des hommes à pied. Les sentiers empruntés par le bétail en Écosse pour se rendre dans les marchés du sud étaient sans doute bien connus de James Dun‑Waters. Les Hereford et les pratiques d’élevage canadiennes sont une nouveauté pour lui.

Photo en noir et blanc montrant des hommes chargeant cinq bêtes à cornes sur une grande barge. On voit un lac et des collines en arrière-plan.

Des vaches Hereford sur le quai de Fintry