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Chapitre 11 – Négociations

Une affiche dit : « Ce budget nuit aux femmes.  Réunion publique le 7 septembre », « Qu’advient-il de nos droits sociaux, économiques et politiques? Ouvert à tous! Parrainé par Women Against the Budget ».

Bon nombre des projets de loi du gouvernement du Crédit social ont été adoptés en imposant la clôture du débat législatif et en limitant les débats, malgré les préoccupations généralisées au sujet des répercussions qu’ils auraient sur les citoyens. Les réunions publiques continuent de sensibiliser la population.

Après ce long été de manifestations, le gouvernement impose des audiences de 24 heures et la fermeture des assemblées législatives à compter du 19 septembre. À un certain moment, lors d’un débat très animé, le chef de l’opposition David Barrett est expulsé de force après avoir refusé l’ordre de partir. Beaucoup de projets de loi sont adoptés avant l’aurore entre 3 h et 6 h du matin.

Négociations, Hanne Jensen (limogé directeur de la BC Human Rights Branch), Cliff Andstein (Négociateur en chef, BC Government Employees’ Union), and Larry Kuehn (Président, BC Teachers’ Federation)

Transcription vidéo

Un homme se tient derrière une table avec une boîte. Des femmes et des hommes font la queue devant la table en tenant des papiers et des stylos.

Les membres de l’Union des employés du gouvernement de la Colombie-Britannique font la queue devant les urnes pendant le vote de grève à l’Agrodrome de la PNE, le 5 octobre 1983.

L’attention commence à se tourner vers de vraies négociations. Des négociations contractuelles commencent le 3 octobre entre le gouvernement et le BCGEU. La convention collective cadre du syndicat est sur le point d’expirer, avec le licenciement de 1 600 fonctionnaires prenant effet le 31 octobre à minuit. Cela devient l’échéance de la grève du BCGEU, et les membres votent en faveur de celle-ci avec 87 pour cent. Le syndicat est impassible : il n’y aura pas de nouvel accord sans que les projets de loi 2 et 3 soient annulés.

Une affiche imprimée s’intitule « Ce budget nuit aux enfants », « Réunion publique : impact du nouveau budget sur les enfants », « Le mercredi 5 octobre » « Parrainé par la B.C. Daycare Action Coalition. »

Les défenseurs des services de garde se joignent à la Solidarity Coalition parce qu’ils craignent que le budget du Crédit social ait une incidence sur les enfants.

Au même moment, la BCTF essaie de négocier une exemption de ces projets de loi avec des commissions scolaires indépendantes. Susan Reimer est membre de la Burnaby School Board (Commission scolaire de Burnaby) et épaule Solidarity. « Nous nous sommes défendus contre les compressions budgétaires massives, en refusant d’adopter le budget. Ils ont menacé de saisir nos salaires et nos maisons, mais nous sommes restés forts avec les parents, la SCFP et la Burnaby Teachers’ Association (Association des enseignants de Burnaby). »

Exemptions de la FECB, vote de grève du BCGEU, Ken Novakowski (Personnel de négociation, BC Teachers’ Federation), Cliff Andstein (Négociateur en chef, BC Government Employees’ Union)

Transcription vidéo

Une lettre dactylographiée intitulée « Chers premier ministre Bennett et Madame Grace McCarthy, Nous sommes aussi impliqués! », est signée par 20 personnes.

Les parents de familles d’accueil de la Colombie-Britannique est l’un des groupes communautaires qui participent à la Solidarity Coalition et qui protestent contre l’élimination des agents d’aide aux familles en signant des lettres adressées au premier ministre et à la ministre.

Entre temps, plusieurs centaines de délégués de la Solidarity Coalition organisent leur première conférence à l’échelle de la province.  Ils agacent beaucoup de dirigeants syndicaux du secteur privé en adoptant une résolution poussant à exercer des moyens de pression au travail « qui pourraient aller jusqu’à inclure une grève générale » afin de forcer le gouvernement à retirer tous les 26 projets de loi. Des demandes similaires transpirent des membres du secteur public et des syndicats indépendants du mouvement Operation Solidarity.

Le comité directeur d’Operation Solidarity commence à organiser des réunions quotidiennes.