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Chapitre 13 – Les plans de grève prennent de l’ampleur

Quatre femmes et un homme se tiennent debout devant une bâche et portent des vêtements d’hiver. Ils tiennent des pancartes sur lesquelles on peut lire « Négocier plutôt que légiférer » et « En grève pour sauver des emplois ». On peut voir un jeune garçon entre deux femmes regarder vers l’objectif.

À minuit le 31 octobre 1983, 40 000 membres de la BCGEU font la grève pour obtenir un nouveau contrat et mettent fin aux projets de loi du gouvernement qui attaquent les droits syndicaux.

Operation Solidarity lance un Programme d’action consistant en une grève croissante de courte durée à l’échelle de la province prévue pour commencer au cas où le BCGEU serait encore en grève le 8 novembre.

Café sur la ligne de piquetage, Patsy George (Congédié travailleur social du gouvernement de la Colombie-Britannique & personnel de la Coalition Solidarity)

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Le secteur de l’éducation serait le premier groupe à faire grève, avec 30 000 enseignants, du personnel de soutien et la faculté postsecondaire.  Le 10 novembre, les travailleurs syndiqués des sociétés d’État de la province démissionneraient. Le lundi 14 novembre, les employés de traversiers de la C.-B., les employés municipaux et d’autres groupes connexes s’y joindraient, et le jour d’après, tous les transports en commun du Lower Mainland seraient interrompus.

Un groupe de personnes munies de pancartes marchent le long d’un trottoir. Sur les affiches du devant, on peut lire « Union des employés du gouvernement de la C.-B., Nous avons besoin de travail, pas d’aide sociale » et « En grève pour sauver les emplois ». Derrière eux, il y a plus de gens; une affiche indique « ATU — La section locale 583 d’Amalgamated Transit Union de Calgary soutient la grève de la BCGEU ».

Des membres d’autres syndicats et de la Solidarity Coalition se joignent aux lignes de piquetage de la BCGEU au Robson Square, au centre-ville de Vancouver, une fois la date limite de la grève est atteinte, le 31 octobre 1983.

Pour finir, à la fin de la semaine, les travailleurs hospitaliers du secteur de la santé publique de la province partiraient de leur travail. D’ici là, un total de 200 000 personnes dans la province seraient en grève. Les syndicats du secteur privé s’engagent à s’y joindre dans le cas où ne serait-ce qu’un travailleur du secteur public soit puni pour y avoir participé.

Une décision de dernière minute du gouvernement fait passer le plan à la vitesse supérieure. Une entente entre la Commission scolaire de North Vancouver et la section locale des enseignants de North Vancouver aurait exempté les enseignants des dispositions relatives au licenciement du projet de loi n° 3, mais à la fin de la journée du 7 novembre, le ministre de l’Éducation rejette cette entente.

Trois personnes en manteau d’hiver et portant des mitaines marchent le long d’un trottoir. Deux d’entre eux tiennent des pancartes sur lesquelles est inscrit « Les enseignants de la C.-B. en grève, les écoles attaquées! ». Les signes portent les logos de la Solidarity Coalition et de la FECB.

L’Operation Solidarity planifie une grève de courte durée de plus en plus important à l’échelle de la province. Les enseignants de la C.-B., qui n’ont aucun droit légal de grève, tiennent quand même un vote de grève et se joignent aux lignes de piquetage le 8 novembre.

Les enseignants n’ont jamais eu plus d’une grève d’une journée dans l’ensemble de la province auparavant, et un vote à 60 pour cent pour la grève ainsi que des injonctions empêchant les enseignants d’installer des piquets de grève soulèvent beaucoup de doutes. Au lieu de cela, quelque chose de remarquable se produit. Des téléphones commencent à sonner dans toute la province pour la Coalition et des activistes syndicaux de toute sorte : « On vous demande au bout du fil. »

Contre-piquetage, Lorri Rudland (Women Against the Budget), Ken Novakowski (Personnel de négociation, BC Teachers’ Federation), Gary Steeves (Personnel du Syndicat des employés de gouvernement de la Colombie-Britannique, Occupation Tranquille), Cliff Andstein (Négociateur en chef, BC Government Employees’ Union) and Marcy Toms (enseignant, activiste communautaire)

Transcription vidéo

Lorsque les enseignants et les employés scolaires arrivent à leurs écoles le 8 novembre, elles sont entourées de piquets de grève. Presque personne n’est passé.

Trois femmes en manteau et chapeau d’hiver se tiennent debout les unes à côté des autres. Elles portent des pancartes sur lesquelles on peut lire « Les enseignants de la C.-B. en grève pour un traitement équitable » et « Les enseignants de la C.-B. en grève, sauvons les écoles! ». Une affiche en arrière-plan indique « Centre de services de district ».

Lorsque les conseils scolaires obtiennent des injonctions contre la grève des enseignants, les membres de la Solidarity Coalition prennent leurs places sur les lignes de piquetage pour s’assurer que la grève va de l’avant.

Enseignants à Nelson, Herb Couch (Enseignant)

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Audio avec transcription: « Lignes de piquetage à Terrace – Paul Johnston, Syndicat des travailleurs de Rock and Tunnel »